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le Vendredi 19 Décembre 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Société

De grands projets pour T-Bo

De grands projets pour T-Bo
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Dans les hautes sphères de la gemmologie, François Thibault devient un nom connu. Celui-ci a même vu son œuvre faire la première page du prestigieux magazine Gems & Gemmology, publié par la Gemmological Institute of America. « Ça, c’est pas mal dans le top. C’est une des plus importantes au monde. Ils font beaucoup d’éducation sur la gemmologie », se réjouit le joaillier.

En fait, François Thibault est le premier canadien, en tant que dessinateur de bijoux, à faire la couverture du magazine. L’honneur est habituellement réservé aux grands noms de la joaillerie mondiale. « J’ai un gros remerciement à donner à BHP Billiton. Si ma pièce n’avait jamais été choisie comme pièce-signature de la mine, je ne sais pas où j’en serais ».

Cette reconnaissance du travail de qualité effectué par T-Bo lui amène maintenant des idées. Le designer veut monter sa propre manufacture, ici à Yellowknife, d’ici l’été prochain. « Je fais des démarches avec des partenaires assez élevés au niveau de la commercialisation et de la promotion des produits diamantaires et tout le monde semble satisfait ».

T-Bo lancerait ainsi ses propres collections de qualité supérieure. Il s’entourerait d’autres designers du Nord qu’il connaît depuis plusieurs années. « Pour le Nord, ce serait quand même assez important puisqu’on a beaucoup de sculpteurs de talent et d’enseignants. Pour les gens qui ont du talent, ce n’est pas un grand problème de passer de sculpteurs à joailliers », dit-il.

La manufacture contiendrait aussi plusieurs employés spécialisés dans les différentes étapes de la confection de bijoux. Une multitude de métiers sont en effet reliés à cette industrie. « Pour un maître, c’est un cours de sept ou huit ans pour être en mesure de faire tout ce qu’il y a à faire », d’illustrer celui qui aura recours à des apprentis. Ce sont des métiers techniques plus que d’autres chose. Dans l’industrie joaillière, c’est l’artiste qui est le maillon le plus important. Il doit y avoir du talent dans l’œuvre que tu as à faire confectionner ».

Quant au syndrome de la page blanche, T-Bo n’en sera certainement pas la victime. Armé d’un bouquin expliquant toutes les facettes de la joaillerie, il énumère les styles de confection disponibles. « La gamme est tellement grande que tu peux pratiquement choisir au hasard et ça va te donner un pas mal grand centre d’attention. Ça n’a pas d’allure tellement il y a des thèmes à explorer. C’est un métier spectaculaire », lance-t-il, enthousiaste.

Ce ne sont donc pas les idées qui manquent pour François Thibault. « J’ai fait quelques pièces que je veux vendre pour Noël. Ensuite, j’ai beaucoup de nouveaux patrons et d’idées pour une ligne. Je fais les pièces une à la fois et avec la manufacture, on va commencer tranquillement, avec beaucoup de patrons pour voir comment est le marché », de mentionner celui qui fait toujours des commandes spéciales et qui garde quelques pièces à son atelier pour d’éventuels acheteurs.