« Mes clients sont contents et je leur sers de la bonne nourriture, qui est bonne pour la santé. Beaucoup connaissent ce genre de mets d’ailleurs et nous remercient d’avoir ouvert le restaurant », dit Amana Abdel-Megid, qui a nouvellement ouvert le Mainstreet Donairs and Falafels.
Native de Côte-d’Ivoire, Amana a déménagé à Gatineau, il y a environ 14 ans. Depuis maintenant presque cinq ans, elle habite Yellowknife. « Mon père est resté en Afrique durant 35 ans. Mon oncle et ma tante habitaient à Gatineau. C’est eux qui nous ont amené ici. Je me suis mariée à Ottawa, il y a presque 14 ans et mon mari est venu travailler ici », dit la mère de famille de trois enfants, tous élèves à l’école Allain St-Cyr.
Depuis son arrivée à Yellowknife, la vie d’Amana tournait autour des enfants. « Je gardais des enfants à la maison. J’ai aussi travaillé à la Garderie Plein-Soleil pour un remplacement », dit-elle.
« J’aime beaucoup le Nord, dit-elle, c’est sûr qu’il fait froid, mais les gens sont très bien ici. Pour les enfants, c’est aussi un très bon endroit. Il y a du travail et nous avons beaucoup d’amis. C’est un beau pays pour élever des enfants. On y retrouve la sécurité. Mon mari chasse et pêche. Mais moi, je n’aime pas beaucoup la chasse. On fait de la motoneige de temps en temps et mon fils est dans les cadets de l’air, il joue au soccer et au badminton ».
C’est par surprise qu’Amana Abdel-Megid se retrouve aujourd’hui à la barre d’un restaurant. « Je ne le savais pas, mais mon mari m’a acheté un restaurant. C’était une surprise. Je suis revenue d’Ottawa l’été dernier et il l’avait acheté ! », de raconter celle qui retrouve sa satisfaction dans la réaction positive de ses clients. « Ils voulaient un changement. Ça fait différent des hamburgers et des pizzas » !
Porter un restaurant à bout de bras n’est cependant pas de tout repos, admet Amana. Malgré l’aide de son mari qui la rejoint le midi, celle-ci travaille une douzaine d’heures par jour. « C’est moi qui prépare la nourriture. Nous n’achetons rien de préparé à l’avance. Donc, il y a la maison, le restaurant et les enfants, ça fait beaucoup à s’occuper, mais les clients sont contents, c’est ce qui me donne le courage de continuer », d’insister la femme d’affaires et cuisinière hors-pair.