Le Comité de coordination jeunesse (CoCo) des TNO invite les jeunes à soumettre des idées d’entreprises. Du démarrage à la fermeture des livres, les jeunes d’environ 14 à 18 ans apprendront l’ABC des affaires.
Ce type de projet a cours depuis bon nombre d’années au pays, grâce à Jeune Entreprise Canada. « Nous avons eu l’idée d’essayer et de voir ce que ça donnerait. Nous avons reçu une réponse positive. Nous avons donc décidé de lancer le projet », dit Patrice Lapointe, du CoCo, aussi représentant des TNO à la Fédération de la jeunesse canadienne française.
« Le projet consiste en des simulations d’entreprises dans les écoles. On lance des mini-entreprises selon le système de Jeune Entreprise Canada qui sont des simulations à petite échelle et, à partir de là, on fait traverser aux participants toutes les étapes de l’entreprise », poursuit Patrice Lapointe. Par exemple, les jeunes pourraient se lancer dans la production de chandelles, ou simplement dans la confection de chandails. « La limite est leur imagination », poursuit-il.
« Il faut qu’ils choisissent leur produit en fonction de ce qu’ils seront capables de vendre. Il n’y aura donc pas de nouveau magasin de voiture qui ouvrira ses portes à Yellowknife! Il s’agit de petites affaires, selon le budget qu’ils auront à déterminer eux-mêmes », de continuer Patrice Lapointe.
Quant au risque financier, il demeure minime, croit Jasmin Depont, coordonnateur des projets jeunesse dans les TNO pour le compte de la Fédération Franco-TéNOise. « Ça fonctionne selon le système de vente d’actions au départ et les actionnaires seront remboursés lors de la fermeture des livres, selon les pertes et les gains qu’ils auront effectué. L’action se vendra entre cinq et dix dollars, le risque n’est donc pas énorme ». De plus, grâce au Conseil de développement économique des TNO, les jeunes auront accès à divers intervenants du monde des affaires qui pourront leur divulguer les secrets du milieu de l’entrepreneurship.
Le projet Jeune Entreprise TNO bénéficie d’un budget d’environ 10 000 $, selon Jasmin Depont. L’argent provient de Francofonds, fondation visant à encourager le rayonnement de la culture francophone. Le budget du projet dépendra cependant du nombre d’inscriptions à l’activité.
Pour favoriser le recrutement, Patrice Lapointe et Jasmin Depont se sont rendus dans les écoles secondaires pour présenter leur projet. Alors que dans les communautés francophones de Fort Smith, Inuvik et Hay River, l’enthousiasme semble mitigé, les deux organisateurs croient qu’à Yellowknife, « ça devrait fonctionner ».
« C’est souvent pas si difficile (d’aller chercher les jeunes). J’ai souvent l’impression qu’on se limite nous-mêmes dans nos moyens. Des fois, on ne le voit pas, mais on se rend compte qu’aller les voir nous-mêmes peut tout arranger. Quand les écoles nous supportent et nous invitent, comme ça a été le cas, tout peut marcher », d’évaluer Patrice Lapointe.
Les équipes participantes doivent être composées de six personnes à dix personnes. « Avec quatre équipes, je serais satisfait à 100 % », laisse tomber Jasmin Depont, qui attend les réponses d’ici le début février. Le projet se déroule du 2 février à la fin juin.
Au terme des 18 semaines du projet, un gala réunissant les participants et les intervenants devrait avoir lieu et des prix seront remis aux meilleures entreprises. Patrice Lapointe dit aussi considérer la possibilité de produire un vidéo sur le sujet.