le Lundi 5 mai 2025
le Vendredi 13 février 2004 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Société

Vivre l’expérience française

Vivre l’expérience française
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Ils sont 36 et ils sont très fébriles. Ils ont sans doute raison de l’être, puisque après plusieurs longs mois de préparatifs, le temps sera enfin venu, le 1er mars, de plier bagage et de s’envoler vers la Ville lumière. Pour ces jeunes qui, en majorité, suivent le programme d’immersion de l’École secondaire Saint-Patrick, il s’agira d’une occasion en or de tester leurs habiletés dans la langue de Molière.

« Ça faisait longtemps que des parents de jeunes en immersion voulaient que leurs enfants fassent un voyage en français. La personne qui a le plus poussé sur l’idée était Lise Picard », de mentionner l’enseignante qui est responsable du voyage, Josée Trudeau. Cette dernière rappelle que les premiers balbutiements du projet ont eu lieu en mars dernier.

Aussitôt, une campagne de financement s’est mise en branle. Le coût du voyage est évalué à environ 3250 $ par jeune. Depuis avril, donc, se sont succédés la vente de billets pour un tirage, des lave-autos, des journées d’emballage d’épicerie à la Coop et une soirée française comprenant un souper et un encan.

« Étant donné que le voyage se fait par le biais d’une école, on devait permettre aux jeunes de faire des levées de fonds pour amasser le montant au complet pour payer le transport. En ce qui à trait aux dépenses personnelles, ça vient toujours de leurs poches. Si des jeunes ne voulaient pas participer aux levées de fonds, ceux-ci devaient assumer le coût du voyage par eux-mêmes ».

Alors que l’objectif de la campagne de financement était fixé à 114 000 $, les derniers résultats obtenus sont estimés à 56 000 $. Heureusement, les jeunes ont aussi pu compter sur l’aide financière des Parents canadiens pour le français, un organisme national voué à la promotion du français chez les jeunes.

Cette dernière organisation, dont la branche ténoise en est à ses premiers balbutiements, a donné un chèque de 10 000 $ à l’organisation du voyage le 19 janvier dernier. Constatant l’importance de cet organisme pour les programmes d’immersion, Josée Trudeau invite les bénévoles potentiels à joindre la branche ténoise de cet organisme. « Ils ont besoin de gens pour s’inscrire dans l’organisme afin d’encourager le développement de la branche aux TNO », dit-elle.

Les jeunes sont encore loin de ces préoccupations. Ils rêvent déjà aux boutiques de Paris. « Les filles de 12e année ont hâte de magasiner pour avoir une belle robe qui viendra de Paris! Les jeunes sont excités à l’idée d’aller visiter tous ces endroits et de vivre cette expérience ensemble. Surtout ceux qui sont en immersion et qui se fréquentent depuis plusieurs années », conclut l’enseignante.