le Mardi 6 mai 2025
le Vendredi 5 novembre 2004 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Société

Le COCO se dote d’un président

Le COCO se dote d’un président

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Ça ne fait pas une saison qu’il est arrivé aux TNO et déjà on l’appelle Monsieur. Louis-Charles Dugas s’est installé à Yellowknife en septembre pour combler un poste de moniteur de français à l’école Range Lake North, et le voilà promu au titre de président du Comité de coordination jeunesse de la Fédération franco-TéNOise.

Sa nomination est effective depuis quelques jours déjà, mais il semble impossible de savoir depuis quand exactement. « Officiellement, ça c’est fait il y a environ deux semaines », précise le principal intéressé.

Natif de la région du Lac-Saint-Jean, M. Dugas a déménagé en Gaspésie à l’âge de 14 ans. « J’ai la double nationalité », blague-t-il. Là-bas, il s’est intéressé à la question de l’exode des jeunes vers les centres urbains. Estimant que le manque de divertissement en région était un facteur qui favorisait cet exode, il développe un projet pour renverser la vapeur.

« J’ai monté un petit projet qui était subventionné par le Fonds jeunesse Québec. J’organisais des spectacles de musique alternative et des compétitions de skateboard et snowboard. », raconte celui qui aimerait bien faire quelque chose de semblable, ici.

C’est après avoir rencontré le coordonnateur du COCO, Patrice Lapointe, qu’il s’est décidé à occuper ce siège laissé vacant depuis novembre 2003. « Je me suis donné le temps de m’installer et par la suite j’ai voulu m’engager. J’ai rencontré Patrice Lapointe, j’ai discuté avec lui. Il m’a parlé de l’existence de ce poste-là, de ce que cela impliquait et je l’ai accepté avec plaisir », commente le jeune homme de 21 ans.

Le rôle du président du COCO est d’abord de représenter la jeunesse franco-ténoise au niveau national. Le COCO est membre de la Fédération de la jeunesse canadienne française (FJCF), mais en l’absence d’un président il n’avait pas de droit de vote sur le conseil de cet organisme. « Avant il y avait moi, mais en tant qu’employé je n’avais aucun droit de vote à ce niveau-là, raconte Patrice Lapointe. C’est maintenant Louis-Charles Dugas qui sera notre représentant auprès de la FJCF. »

M. Dugas aura bientôt la chance d’exercer ses nouveaux pouvoirs. La prochaine réunion du conseil d’administration de la FJCF aura lieu à Ottawa du 19 au 21 novembre.

Régional

Au niveau régional, Patrice Lapointe ne cache pas que cette nomination s’inscrit dans un processus de redynamisation du COCO visant à lui donner une approche plus « par et pour les jeunes ».

L’an dernier, c’était en raison de la non-participation des jeunes que M. Lapointe et son collègue d’alors, Sébastien Dallaire, avaient décidé de dissoudre le conseil du COCO. Le coordonnateur se trouvait dans une position fâcheuse où il devait attendre les directives d’un CA qui ne se réunissait jamais. « Nous avions décidé de faire le travail nous-mêmes, sans CA, pour nous permettre d’avancer un peu, raconte M. Lapointe. L’année dernière, il y a eu énormément de chemin de fait. On a avancé beaucoup dans ce dossier-là, la jeunesse. »

Maintenant, le besoin d’un conseil se fait à nouveau sentir. « Il y quelques mois, nous avons commencé le recrutement. Maintenant on a un premier membre. On est en train d’approcher d’autres personnes afin d’avoir une équipe d’environ quatre personnes. Ce serait bien », dit-il.

Ce comité aurait d’abord un mandat consultatif. C’est lui qui proposerait les activités à développer et contribuerait, éventuellement, à les réaliser.

Louis-Charles Dugas est prêt à s’atteler à cette tâche. « C’est sûr qu’on va travailler sur le recrutement de jeunes pour leur permettre de donner leurs idées, échanger et organiser avec nous ces activités-là, parce qu’en gang c’est beaucoup plus le fun. Je crois qu’il y a un bon travail de structure et de planification à faire. Il y a beaucoup de pain sur la planche, mais j’ai beaucoup d’énergie à mettre là-dedans », lance-t-il confiant.

Patrice lapointe, quant à lui, estime que réunir un comité de jeunes favorisera l’émergence d’idées nouvelles. « Il ne faut pas se le cacher, dit-il, parfois en tant qu’adultes, nous avons des très bonnes idées, mais ce n’est pas nécessairement ce que les jeunes cherchent. […] Tandis que si nous allons chercher les idées directement auprès des jeunes, dans ce comité-là, alors nous allons toucher leurs besoins. »

Pour l’instant, l’arrivé d’un président semble donner un nouveau souffle au COCO, mais il ne faudrait pas vendre la peau de l’ours trop tôt. Comme plusieurs moniteurs de français venus travailler dans le Nord, à ce moment-ci de l’année, M. Dugas est torturé entre l’idée de quitter à la fin de l’année ou de rester encore un peu. « Pour l’instant je suis ici jusqu’au mois de juin, confie-t-il. Cet été j’ai mon plan pour voyager un peu partout à travers le Canada. Pour ce qui est de septembre 2005, j’hésite énormément entre rester ici et retourner au Québec. Il faut que je complète mes études universitaires. […] Mais j’aimerais aussi rester ici parce que, d’après ce que j’ai pu constater, il y a beaucoup de possibilités et qu’il y a une francophonie qui, même en milieu minoritaire, est très vivante. »

Parlement jeunesse

Dans un autre ordre d’idée, trois jeunes des TNO s’envoleront à Whitehorse, la semaine prochaine. Sous la supervision d’Audrey Paradis, ils participeront au Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest. Nos députés sont : Alexandre Beaudin, Sékou Sonko-Boisclairs, et, qui l’eut supputé, Louis-Charles Dugas qui occupe le ministère de la Santé. Bon voyage !