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le Vendredi 28 juillet 2006 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Société

Pour obtenir trois chiens d’assistance Emily, Marion et Bill doivent trouver 24 000 $ US

Pour obtenir trois chiens d’assistance Emily, Marion et Bill doivent trouver 24 000 $ US
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En 1991, Emily Jackson subissait une grave blessure à la colonne vertébrale. Pendant une très longue période de temps, la médication et les traitements de physiothérapie se sont avérés inefficaces. « La douleur était atroce et je tombais toujours, quand je marchais », se souvient-elle.

En 1996, alors qu’elle marchait en face de l’école Montessory, elle est tombée. Emily s’est retrouvée par terre, a demandé de l’aide aux passants. « Vous feriez mieux d’arrêter de boire, madame », s’est-elle fait répondre par un passant qui n’a pas levé le petit doigt pour lui donner un coup de main.

C’en était assez. Emily voulait être indépendante et ne plus craindre de sortir seule ou avoir à demander à des amis de l’accompagner à l’épicerie ou à la pharmacie. Elle a alors entrepris des recherches pour obtenir un chien d’assistance.

C’est en 1998 que Megamo est entré dans sa vie. « Quand je marche avec le chien, ça réduit ma dépense d’énergie de moitié et ça me prend deux fois moins de temps pour me rendre quelque part », dit-elle.

Maintenant, Megamo donne un soutien pour l’équilibre d’Emily. Quand celle-ci devient fatiguée et que sa démarche devient hésitante, son chien d’assistance la corrige aussitôt.

« Il ramasse des choses que j’échappe, peut m’aider à monter ma jambe sur mon lit quand elle est trop fatiguée et n’a plus de force et peut même entrer et sortir les vêtements de la laveuse et de la sécheuse », dit-elle.

Mais Megamo a maintenant neuf ans et l’heure de sa retraite a sonné. Emily a maintenant besoin d’un autre chien, valant 8000 $.

De son côté, Bill Burles est en fauteuil roulant depuis presque toujours. Ses épaules, ses coudes et ses mains commencent à souffrir des efforts soutenus qu’il doit déployer pour se déplacer à Yellowknife, surtout en hiver.

Il a donc pris contact avec Emily pour que celle-ci l’aide dans ses recherches d’un chien d’assistance qui sera en mesure de le tirer en cas de besoin, de ramasser des choses qu’il a échappées ou même de l’aider, si lui-même tombait de sa chaise.

Son chien sera un bouvier bernois. Grâce à lui, les hivers de Bill seront moins longs. « Quand il tombe plus de six pouces de neige, je reste prisonnier de la maison pendant deux ou trois jours. Mais je dois sortir pour ne pas souffrir de claustrophobie. Après, les épaules me font tellement souffrir que je dois passer une semaine au lit », dit-il.

Quant à Marion Cox, elle est la colocataire d’Emily. Elle est atteinte d’épilepsie et ne peut se déplacer seule, au cas où une crise devrait survenir. Or, il existe des chiens capables de détecter une crise une vingtaine de minutes avant son déclenchement. « Ça donnera le temps à Marion de s’asseoir ou de se coucher et lui évitera de se blesser en cas de chute », explique Emily.

« Pour nous trois, les chiens d’assistance sont la solution pour avoir plus d’indépendance », dit-elle. Selon elle, les chiens permettront à ces trois personnes de demeurer actives physiquement et, ainsi, éviteront des coûts supplémentaires au système de santé ténois.

En mars prochain, donc, une États-Unienne viendra à Yellowknife pour entraîner les chiens aux conditions en vigueur dans la capitale. « Ici, les trottoirs sont différents de ceux de toutes les autres villes. En plus, il faut que les chiens aient un entraînement en hiver », explique Emily.

Chaque chien coûtera donc 8000 $ US. Emily, Marion et Bill ont décidé de faire équipe pour amasser les fonds nécessaires. Déjà, ils ont envoyé plusieurs lettres à des organisations qui pourraient les aider financièrement.

« Nous ferons aussi différentes activités de financement. On invite donc les gens à surveiller les journaux pour les connaître et venir nous encourager ».

Les gens qui voudraient faire des dons, offrir des suggestions d’activités ou même aider à l’organisation de ces activités sont donc invités à communiquer avec Emily, au 873-8016 ou avec Bill – qui parle français – au 669-0021.