le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 2 mars 2007 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Société

L’Aquilon rencontre Jean Marie Mariez, au service de l’éducation depuis des années. L’expansion de la langue française

L’Aquilon rencontre Jean Marie Mariez, au service de l’éducation depuis des années. L’expansion de la langue française
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Français marié à une Belge, il s’installe au Canada en 1967. À Yellowknife depuis 18 ans, Jean Marie Mariez est un des piliers de l’éducation de langue française aux TNO.

Au ministère de l’Éducation pendant 13 ans, il profite (un mot traduit par un emploi du temps bien chargé) de la préretraite depuis 4 ans en occupant le poste de directeur des programmes d’enseignement en français pour le district No.1 de l’éducation de Yellowknife.

« Je suis dévoué à la cause de l’éducation francophone, pour moi il ne peut pas y avoir de réelle transmission de l’identité sans un système éducatif en français pour freiner l’assimilation. Au ministère, j’ai débattu les dossiers des écoles Allain St-Cyr et Boréale, et je concluais la construction de l’école Les 3 Soleils à Iqaluit avant que le Nunavut devienne un territoire. L’expansion de la langue française est une chose à laquelle je m’affaire depuis plus de 25 ans dans l’Ouest canadien. Il est important de sensibiliser les jeunes aux cultures francophones et autochtones. Leur inculquer un esprit d’ouverture et de respect. C’est important pour les jeunes d’ici, mais aussi dans le monde entier, quand on voit l’ampleur des tensions crées par le manque de compréhension ».

Il est chargé de mettre en place dans les écoles anglophones, les recommandations approuvées de la révision des programmes de langue française en 2004. Appelé communément The french program review, ces directives poussent l’instauration de nouveaux programmes. Dans les niveaux de maternelle et de 1re année, l’immersion précoce est en place depuis quelques années et s’est étendue à la 2e année en 2005. Il explique, « avec cette nouvelle classe nous visons le nombre magique de 100 élèves adhérant au programme à l’école J.H. Sissons de Yellowknife ». Il y a aussi l’établissement à la rentrée 2006 du français intensif pour les élèves de 6e année. Cinq mois en français, et le reste de l’année en anglais en gardant une base d’enseignement francophone. « C’est un pont pour les élèves qui veulent ensuite rejoindre l’immersion tardive qui sera mise en place en 7e année en septembre prochain. Mariez ajoute, l’immersion tardive représente un réel défi pour les étudiants, ce sont sensiblement des jeunes qui performent au niveau scolaire et veulent relever ces défis. Offrir un support l’année avant le secondaire peut en encourager d’autres ».

Récemment des élèves issus du programme d’immersion au secondaire ont placé les Territoires au premier rang du French advanced placement test. « C’est très bien, commente le directeur des programmes, ces jeunes commencent ainsi l’université avec trois crédits déjà en poche… » « Pour le futur, je crois au partenariat entre les commissions. Le nombre d’élèves qui sortent du secondaire par le cursus francophone et celui d’immersion est minime par rapport au reste. Des ressources peuvent être mises en commun pour offrir des cours optionnels attrayants et qui ne ciblent pas seulement les cours académiques ».

L’abonné soutient l’importance de L’Aquilon pour la communauté. Il remarque l’augmentation des nouvelles en provenance de Nunavut et d’ailleurs et questionne cette initiative, tout comme la nouvelle programmation de Radio Taïga. Des questionnements qui peut- être trouveront réponse au fil des numéros.