le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 8 juin 2007 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 12:14 Société

Les lecteurs le disent: Faire partie de la communauté

Les lecteurs le disent: Faire partie de la communauté
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Le troisième essai fut le bon : The Bakery. Car à 9 heures du matin, il n’y a pas grand place pour prendre un café à Hay River! Denise Lamoureux est accompagnée de son plus jeune garçon Gavyn, très heureux de pouvoir choisir un éclair à la vanille avec des décorations multicolores sur le dessus.

Ayant quitté Saskatoon en 1982, Denise s’établit à Yellowknife, où elle rencontre Jeff qui vient de la capitale. Plus tard, il accepte un contrat à Hay River comme chef cuisinier au centre de correction. Depuis douze ans, ils se sentent bien au sud du Grand lac.

« C’est une petite ville où nous avons beaucoup de plaisir à vivre. C’est une belle communauté, orientée vers la famille. Nous profitons de toutes sortes de choses ici, comme de la trop courte saison chaude. Nous allons camper aux alentours. Mon site préféré c’est Polar lake, c’est calme et beau, parfait pour les enfants, jusqu’au moment où nous sommes envahis par les mouches. À vrai dire, nous sommes bien dans une place tranquille. À la ville c’est « rough » un peu!

Denise possède un salon de coiffure chez elle. « Je travaillais en ville auparavant, mais depuis que j’ai eu J.J. mon premier garçon, je trouvais que c’était très pratique de coiffer chez nous et de pouvoir m’occuper de mes enfants aussi. Bien sûr, ça m’a bien aidé d’avoir une clientèle au début, maintenant quand je regarde les six salons de coiffure qu’il y a ici, je pense qu’on travaille plus ensemble qu’en compétition, je trouve que c’est une bonne façon de faire. »

Les deux jeunes Lamoureux, Jeffery Jonathan et Gavyn sont inscrits en maternelle et en francisation à l’école francophone. « Pour nous c’est un moyen de donner un héritage à nos enfants. Mes origines sont ukrainiennes, celles de Jeff sont irlandaises et françaises. C’est une bonne chose qu’ils peuvent apprendre cette langue qui fait partie de leurs racines. Ils apprécient vraiment à s’exprimer en français. À la maison, Jeff parle parfois en français avec J.J, car il n’a pas perdu tous ses acquis. » La famille est devenue membre de l’association francophone, il y a quelques années. Denise s’est aussi inscrite aux classes de français. « J’aimerais qu’un jour, nous soyons capables de parler à nos enfants dans leur langue seconde. Nous avons toutes les ressources nécessaires ici. Même à la maison, car les films viennent souvent avec des options en français, c’est pratique ! »

Lorsqu’elle reçoit son journal, Denise s’attarde un peu sur les sujets de Hay River. Elle essaye de déchiffrer les textes et souvent c’est son mari qui l’aide à comprendre le tout.

« Nous ne projetons pas de déménager, et les enfants vont sûrement faire toute leur éducation à l’école. Depuis le début, je me suis impliqué avec le CAP, le comité action parent de l’École Boréale. Nous aidons l’école avec les petits extras en organisant des levées de fonds. La commission scolaire achète l’essentiel, mais nous sommes là pour les petites choses qui manquent aux professeurs et aux élèves. »

Denise s’implique aussi dans d’autres groupes de sa communauté. Cette semaine, comme depuis des années, elle servira les repas aux athlètes du championnat de Piste et Pelouse. Cet été, elle recrute les jeunes et les entraîneurs pour les pratiques de soccer de la ville. Et sûrement qu’elle fera le taxi encore, pour emmener les jeunes du camp d’été à la plage pendant les vacances.