le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 20 juillet 2007 0:00 | mis à jour le 7 mai 2025 3:00 Société

Les lecteurs le disent: L’Aquilon rencontre Alexandra Smith de Hay River.

Les lecteurs le disent: L’Aquilon rencontre Alexandra Smith de Hay River.
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Mariée et mère de deux enfants, Alexandra Smith réside aux Territoires depuis huit ans. Au mois de décembre, toute la famille quittera Hay River pour rejoindre la côte pacifique du Mexique pour une période indéterminée.

« Nous partons pour Puerto Vallarta, où nous avons acheté une propriété. Nous serons à trois blocs de la plage», confit Alexandra. Après sept ans dans cette petite ville du Nord, elle repart avec le sentiment de ne rien laisser derrière elle. « Je pars avec ma famille et je sais que je vais garder mes amis au fil des années. De vivre au Mexique leur donnera une bonne excuse pour nous rendre visite. Le Nord fait partie du passé, maintenant je me concentre sur l’avenir et le Sud.»

Les Smith n’en sont pas à leur premier voyage au pays le plus au Sud du continent nord-américain. Selon Alexandra, ses deux enfants n’auront aucun problème à s’adapter à ce changement de vie. « Ils sont déjà conquis par la plage, ils adorent la nourriture de là-bas, et la langue ne sera pas un problème pour eux. Je suis persuadé qu’Andrew le plus vieux, qui vient de finir sa première année à l’école francophone, va revenir complètement bilingue en anglais et en espagnol. Je ne ferais pas nécessairement d’effort pour qu’il évolue en français au Mexique. Mais lorsqu’il voudra le reparler, ce sera sûrement aisé, grâce à la bonne base qu’il a acquise ici. D’ailleurs, il ne veut pas s’arrêter là, il me dit déjà qu’il désire apprendre le chinois. Pour l’instant, c’est surtout l’attrait pour la grande muraille de chine et les dessins animés, mais je pense qu’il a du flair et que c’est bien pour le futur.»

La famille est devenue membre de l’Association franco-culturelle lorsque Andrew à fréquenté l’École Boréale en pré maternelle. Ils sont ainsi abonnés au journal depuis quatre ans. « Je dois avouer que je ne lis pas les textes. Je regarde rapidement les photos du journal, et ensuite je le jette. Je m’intéresse aux gens que je reconnais sur les images. En fait, je découpe les encarts et je les garde pour Andrew. C’est seulement cette année qu’il a commencé à lire. Alors, je sais que plus tard il lui restera des souvenirs d’ici. J’ai remarqué que, depuis quelque temps, la visibilité de la communauté de Hay River a augmenté. C’est quelque chose que j’ai apprécié cette année. D’ailleurs, je pensais que tu étais uniquement photographe! »

Pour sa part, Alexandra va s’occuper de ses enfants à Puerto Vallarta. « Je vais être avec eux la plupart du temps, car je ne vais pas travailler tout de suite. Je veux créer un bon contact avec la communauté et m’impliquer aussi. Je pense qu’il sera possible de retrouver ce concept que j’ai tant aimé ici. Je trouve que la communauté de Hay River est toujours prête à aider. Les gens sont impliqués et font avancer les bonnes causes. »

Depuis un an, Alexandra travaille pour les services sociaux. Elle veille à la protection des enfants de la ville, au sein d’une équipe de cinq intervenants. « Lorsque je suis sur appel, je peux intervenir à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Nous recevons un coup de téléphone pour nous prévenir d’une situation à risques et nous nous déplaçons pour évaluer la condition de l’enfant et son environnement. Si nous le jugeons préférable, nous transférons l’enfant dans une famille d’accueil pour quelques jours. Une fois seulement, j’ai dû faire face à ce genre de situation. Je trouve que Hay River, comme tout autre ville, à ses problèmes. Ici, c’est la drogue et l’alcool, ailleurs c’est les vols et les hold-up. Ça ne m’empêche pas de trouver la ville sécuritaire! C’est sûr que si vous n’êtes pas dans le milieu et que vous ne vous baladez pas à trois heures du matin, vous ne vous en rendrez jamais compte. J’ai grandi dans une petite ville, et j’ai haï cela. Je suis contente d’avoir vécu dans un grand centre par la suite et maintenant j’aime les cotés communautaire et familial des petites places. Mais je ne voudrai pas que mes enfants passent leur adolescence dans un trou. »

Bob le mari d’Alexandra est dentiste, il retournera au Canada quelques mois par année pour exercer au pays afin de ne pas perdre son droit de pratique au Canada.