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le Vendredi 27 juillet 2007 0:00 | mis à jour le 7 mai 2025 3:00 Société

« Il y a toujours eu une présence francophone ici » Les lecteurs le disent

« Il y a toujours eu une présence francophone ici » Les lecteurs le disent
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Georges est né aux Territoires, il a grandi à Fort Smith et y vit encore. Il explique que c’est pour être proche de sa famille, qu’il a choisi de vivre proche de la frontière sud du territoire. « Mes parents et mon frère viennent de Fort Smith. Je veux être proche d’eux. Et il y a les amis aussi, dont plusieurs sont francophones. Tu sais c’est une petite ville, alors tu connais tout le monde! Avec mes amis, nous parlons le plus souvent en anglais néanmoins, car leur anglais est vraiment meilleur que mon français. Il y a aussi les perspectives de travail qui sont une bonne raison de vivre dans le Nord. »

Abonné à L’Aquilon depuis trois ans, George concède que le journal est principalement pour lui dans la famille. Sa fille le regarde parfois, mais lui s’en sert pour améliorer son français. « J’apprécie le vocabulaire et la formation des phrases. Ça m’est bien utile! J’aime le fait que ce soit un journal destiné à la communauté. Lorsque je lis les articles, il y a souvent des gens que je connais qui sont évoqués. C’est important d’avoir un journal comme celui-ci! »

Ce Ténois dit que c’est dans les voyages qu’il a compris combien le français était important. « J’ai voyagé au Pérou, en Équateur, au Mexique, en Europe et en Indonésie. J’ai souvent rencontré des francophones avec qui j’ai beaucoup aimé discuter. Parfois, leur façon de parler me déconcertait un peu, mais c’était enrichissant. » George affirme qu’à chacun de ses voyages, alors qu’il disait qu’il était Canadien, on lui posait souvent la même question: de quelle partie viens-tu, du côté anglais ou français? Comme pour confirmer que le monde s’intéressait à notre bipolarité.

« C’est comme à Fort Smith, nous avons un héritage francophone. Les coureurs des bois, les comptoirs de fourrures et les sœurs grises, ils étaient là! Il y a quelque temps, l’éducation se faisait encore en français. Maintenant, nous avons des Français, des Québécois, des Franco-albetains. Dans le futur, je veux que mes enfants soient bilingues. La plus grande, Amber était inscrite au camp de jour pendant le temps qu’elle était aux TNO cet été. Durant l’année, elle participe à ce que l’on nomme l’After school french program. Après l’école, un groupe se rencontre sous la supervision d’un adulte, et ils passent du temps en français. Pour elle, c’est plus social qu’autre chose. Les filles qui s’en occupent ont toujours été très créatives pour divertir les jeunes. J’aimerais que les jeunes puissent avoir accès à un enseignement avec plus de français. Même de l’immersion ça serait très bien. Je pense que le fait français pourrait grandir ici, devenir plus fort. Mais cela va prendre encore du temps ».