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le Vendredi 3 août 2007 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 12:09 Société

« J’aime le côté politique de L’Aquilon » Les lecteurs le disent

« J’aime le côté politique de L’Aquilon » Les lecteurs le disent
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Installée aux Territoires depuis plusieurs années, Charlotte Babicki est initialement venue occuper un poste au gouvernement territorial. Et c’est par son travail qu’elle a commencé à lire l’hebdomadaire du Grand Nord canadien.

« Une de mes fonctions en tant que conseillère en direction au ministère des Travaux publics et des Services, c’est la coordination des langues. Alors, j’ai toujours reçu le journal à mon ministère. Un jour, j’ai répondu à une offre, je ne me rappelle plus ce que c’était, mais je sais que j’ai gagné mon abonnement à vie à L’Aquilon. Maintenant je le reçois chez moi, ça fait plus de douze ans. Habituellement, je le lis en diagonale, mais il faut dire que je fais la même chose avec les journaux anglais. Je regarde les photos, les grands titres, et je m’attarde surtout à la caricature. Le plus souvent je pogne la joke, sinon je vais demander à un de mes collègues francophones. Il arrive parfois que lui-même ne comprenne pas. Mais ce que j’apprécie le plus, c’est le fait d’avoir le point de vue de la communauté francophone sur les enjeux politiques. Mais c’est comme pour tous les journaux, parfois je partage les convictions, d’autres fois je n’approuve pas les idées exprimées. »

Charlotte explique qu’elle n’a pas vraiment un don pour les langues, mais qu’elle les apprivoise suffisamment pour ces besoins. « J’ai été à l’école aux États-Unis et j’ai fait beaucoup de français durant mon cursus. En fait, on nous enseignait le français d’Europe et le plus drôle c’est que mon professeur était espagnol. »

Depuis qu’elle réside aux TNO, elle s’est aussi intéressée à la langue Dogrib. « J’ai appris le Tlicho, en assistant à des cours du soir, il y a quelques années déjà. Je suis allé plusieurs fois à Behchoko et Dettah. Je ne comprends peut-être pas tout ce que les gens me disent, mais j’ai une très bonne idée du sujet. Ce qui était important pour moi, c’était d’apprendre comment la construction des mots s’effectue, et l’épellation aussi. Ce sont des outils qui me servent dans mon travail, alors que je révise des textes, je sais déceler lorsqu’il y a un problème dans une phrase et là, je vais informer un expert linguistique. Mais ce n’est pas seulement pour le travail, j’ai aussi des amis qui me parlent en Dogrib. »

Ce qu’elle apprécie à Yellowknife, c’est la diversité de gens que l’on peut rencontrer, et l’influence culturelle qui va avec. Elle observe aussi que le caractère contractuel de la capitale amplifie le roulement des individus. Pour finir, Charlotte note qu’il n’y a pas beaucoup de potagers dans sa ville. « Ce n’est pas vraiment commun de cultiver un jardin à Yellowknife. S’ils en ont un, c’est qu’ils ont ajouté de la terre à leur terrain, car ici nous sommes sur le roc. Moi, j’aime les tournesols, mais je n’en ai jamais vu ici, Je me demande même si ces plantes pousseraient dans le Nord. »