Le Nord a été une destination de carrière pour André Corriveau. Après huit ans de service dans le Nord du Québec à Puvirnituq au Nunavik, André emménage à Yellowknife en 1994 pour remplir les fonctions d’adjoint au médecin hygiéniste en chef au ministère de la Santé et des Services sociaux des TNO. Quatre ans plus tard, il devient le responsable des programmes mis en place par le gouvernement pour assurer le bien être de la santé publique.
« Nous établissons des programmes pour la promotion de la santé publique, explique André, par exemple la lutte contre le tabagisme au profit d’une vie active. Aussi, nous intervenons lors des situations d’urgence, contrôlant l’évolution d’une maladie et prévenant les séquelles auprès de la population. Je suis également responsable des programmes de santé environnementale. Ceux-ci déterminent les critères de qualité de l’eau potable dans nos communautés, et réglementent les inspections au niveau des Territoires. Nous prodiguons les lignes directrices des programmes mis sur pied par les autorités régionales comme celle de Hay River. Nous établissons la surveillance des registres des maladies à déclaration obligatoire, ce qui est un autre moyen d’évaluer la prévalence d’une maladie, de mesurer l’efficacité de nos programmes et de publier des résultats.»
D’après André, le Nord a connu une grosse amélioration au niveau de la santé. Il cite le cas de l’hépatite B, qui était endémique dans nos régions jusqu’aux années 80. «Cette maladie peut se transmettre par la salive, les relations sexuelles et les petites blessures, il y avait une forte prévalence dans les communautés. Grâce à un très bon vaccin, et un programme qui rejoint tous les enfants, le Nord est maintenant devenu un endroit à très bas risque, même si les cartes indiquant les régions où l’on retrouve l’hépatite B désignent le Nord avec une prévalence élevée », déclare-t-il. Mais le médecin hygiéniste en chef note qu’il reste beaucoup de défis dans notre région, surtout avec les maladies chroniques. Les habitudes d’alimentation et le manque d’activité sont sources d’une vie de plus en plus sédentaire dans les communautés. De plus l’accoutumance au tabac, aux drogues et à l’alcool représente un autre aspect du problème. « Parfois ces deux circonstances se conjuguent, ajoute André, des personnes vont conduire leurs véhicules récréatifs en état d’ébriété et c’est l’accident. Je trouve que les gens prennent beaucoup de risques inutiles».
Pour sa part, notre abonné performe ses activités sans être trop motorisé. C’est un adepte du ski de fond, de randonnée et de canot et kayak. « Il faut aimer la nature ici. Depuis plus de 20 ans dans le Nord, je peux dire que j’aime cette balance entre mon travail et l’environnement. Au Nunavik, c’était la toundra ! Cette distance, cette immensité sans arbre, j’ai apprécié ce contact avec la nature et parfois avec les troupeaux de caribou. Ici, ce sont les excursions, la découverte aux alentours des différentes communautés. J’aime les ciels du Nord, immenses. »
André raconte qu’il a toujours eu l’Aquilon, mais qu’il ne se souvient plus quand il s’est inscrit sur la liste des abonnés. Il affirme que c’est important pour une communauté hors Québec de fournir des nouvelles locales en français. «Même si je connais les nouvelles par les autres médias, j’aime la contre perspectives de L’Aquilon. C’est un outil rassembleur, ça nous montre ce qui se fait ailleurs dans le reste du territoire. Ce n’est pas forcément la nouvelle, mais plutôt la touche qui m’importe.»