le Vendredi 9 mai 2025
le Vendredi 23 novembre 2007 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 12:02 Société

Toutes les femmes du Nord sont à risque de se retrouver sans abris Étude sur l’itinérance

Toutes les femmes du Nord sont à risque de se retrouver sans abris Étude sur l’itinérance
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Le mercredi 14 novembre, la première recherche conduite à travers les trois territoires canadiens et qui s’est intéressée à la réalité des femmes vivant dans l’itinérance ou qui sont exposées au risque de le devenir, a été présentée à la colline parlementaire.

Les faits déployés dans l’itinérance des femmes au Nord du 60e parallèle relatent qu’il ne suffit que de peu de chose pour qu’une femme vivant dans les territoires se retrouve sans abris. La directrice générale du YWCA de Yellowknife, Lyda Fuller, a expliqué à L’Aquilon combien cette étude a révélé la fragilité des ressources visant les femmes dans le Nord. « Beaucoup de femmes sont à risque parmi la population, tout dépend de la rigidité et de l’étendue de leur filet social. Si une femme perd son travail et qu’elle n’a pas d’autre ressource, c’est bien vite que le cercle destructeur du choix de manger ou payer un loyer prend position dans leur vie », constate-t-elle.

Malgré la découverte que le Nunavut offre sensiblement moins de service qu’aux TNO, l’étude prouve que les conditions altérant la stabilité de la condition féminine sont les mêmes au niveau des trois territoires et que la problématique nordique offre plus de similarités que de différences. « Nous avons identifié un manque de service dans la lignée d’aide existante, déclare Lyda Fuller. Nous demandons que plus de services soient disponibles pour créer un véritable continuum de soins. C’est-à-dire la mise en place d’abris d’urgence et de transition, puis plus de logements sociaux et finalement des habitations abordables. Nous exhortons ainsi la création d’une politique nationale pour le logement avec des spécificités pour le Nord et une sensibilité développée pour les femmes. Nous recommandons aussi la mise en place de stratégies visant la réduction des obstacles au logement et la réduction la pauvreté ».

Pour Mme Fuller, la population du Nord ne sera pas surprise par les révélations de ce rapport. Mais se seront plutôt des résidents du Sud, qui ne réalisent pas qu’il est possible d’être sans abri dans au-dessus du 60e parallèle, se cachant derrière le fait qu’il fait bien trop froid pour ça. Mercredi, elle a expliqué devant plusieurs députés tels que Larry Bagnell (Yukon), Maria Minna députée ontarienne qui siégeait jusqu’à tout récemment sur le comité de la condition féminine et un représentant de Denis Bevington (Westen arctic) que ce rapport était avant toutes choses un moyen d’éveiller les consciences sur les risques et les raisons de l’itinérance des femmes dans le Nord. Même si Lyda Fuller concède qu’aucun membre du cabinet fédéral n’était présent, elle ne doute pas de la capacité des institutions à l’origine de l’étude à pousser les bureaucrates gouvernementaux pour placer ce dossier en tête de l’agenda législatif. Cette étude a été commandée par un consortium d’organismes orientés vers les défis féminins de la vie dans le Nord, tels que le conseil du statut de la femme du Nunavut, celui du Yukon, la société féminine et le YWCA de Yellowknife.