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le Vendredi 23 novembre 2007 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 12:02 Société

Les administrateurs optent pour un agrandissement graduel Garderie Plein Soleil

Les administrateurs optent pour un agrandissement graduel Garderie Plein Soleil
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La Garderie Plein Soleil a fait volte-face alors que son conseil d’administration (CA) a finalement approuvé, en début novembre, un agrandissement graduel de 30 à 37 places pour l’automne 2008.

Cette décision survient à peine un mois après que la directrice générale Annie Lapierre eut déclaré que la Garderie se dirigerait vers un déficit assez substantiel en procédant à un agrandissement, à moins qu’une subvention ne tombe du ciel. Or, les dernières indications démontrent que l’organisme ne compte pas plus de sources de financement que le mois dernier.

La directrice précise cependant qu’un agrandissement graduel à 37 places ne devrait pas plonger la Garderie dans une situation de déficit, car cet accroissement ne va nécessiter que l’embauche d’un éducateur supplémentaire pour se situer à sept employés au total. Les scénarios d’agrandissement envisagés en octobre étaient beaucoup plus importants et auraient exigé l’embauche de plusieurs éducateurs, d’où la situation de déficit.

Elle concède tout de même que son successeur ainsi que le CA devra faire de beaucoup d’imagination pour éviter un déficit. « Ça va être encore périlleux, mais va falloir que la nouvelle direction avec le conseil d’administration se mobilise pour faire plus d’activité de financement », a confié Annie Lapierre, qui va quitter officiellement ses fonctions le 30 avril 2008.

Cette dernière n’a pas caché non plus que le CA devra possiblement voter lors d’une assemblée future une résolution augmentant les frais d’inscriptions. « On va devoir augmenter normalement la cotisation des parents, mais ça ne serait pas plus que la dernière fois (50 $ par année) », a-t-elle soutenu.

Sur le plan de l’espace, aucun problème à l’horizon alors qu’il était déjà acquis que la Commission scolaire francophone allait mettre à la disposition de la Garderie le local actuel de la classe de maternelle de l’école Allain St-Cyr à compter de l’automne 2008. C’est donc dire que la Garderie occupera tout le sous-sol dès l’an prochain.

Mme Lapierre conclut que, malgré toutes les complications engendrées, il est important d’offrir plus de places en garderie à la communauté francophone. « C’est la mission même de la Garderie de combler le besoin des francophones en milieu minoritaire et de leur offrir un service de qualité. […] Dans le fond, tous les francophones qu’on perd, qu’on leur dit : non on n’a pas de place, ils s’en vont sur le côté anglophone. Ils ne vont pas à l’école francophone après. Ils restent sur le côté anglophone », d’insister la directrice, consciente que la liste d’attente va toujours en s’allongeant.

Échange avec le Québec

Par ailleurs, la Garderie Plein Soleil est le théâtre en ce moment d’un échange de travail avec un centre de la petite enfance (CPE) de Bécancour, situé sur la rive sud de Trois-Rivières. Du 19 au 30 novembre, la garderie franco-ténoise accueille deux éducatrices du Québec alors qu’elle envoie deux de ses employés dans la Belle province.

Ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 6 500 $ du Secrétariat aux affaires intergouvernementales du Canada (SAIC) a pour but de permettre au personnel éducateur de la Garderie Plein Soleil de bénéficier d’une expertise de l’extérieur.

« C’est de faire une analyse du programme pédagogique, puis du fonctionnement de la Garderie comparativement aux CPE du Québec. Dans le fond, c’est d’aller chercher l’expertise du Québec et l’amener ici », a expliqué Annie Lapierre. Elle affirme que c’est la première fois que la Garderie Plein Soleil participe à un tel programme. « Ce que je trouve intéressant, c’est de voir un milieu de garde différent dans un environnement différent. C’est surtout ça que je voulais voir », a indiqué Manon Tremblay, l’une des éducatrices de CPE en visite aux TNO.

« C’est une bonne source d’information. Ça nous permet de valider les différences dans le système d’éducation », a souligné sa collègue Fabienne Lepage.

Malgré tout, les deux Québécoises confient que le travail d’éducatrice demeure le même, peu importe l’endroit où on se trouve. « La finalité reste toujours la même. C’est cibler les sphères de développement de l’enfant et grandir de façon harmonieuse en façonnant le sens identitaire de l’enfant », a conclu Mme Lepage.