Lydia est une jeune fille studieuse et dynamique. Elle vit à Yellowknife depuis trois ans et a passé tout son secondaire à l’École Allain St-Cyr (ÉASC). Elle sera diplômée en janvier, et la suite, elle le confie au vent du Nord en posant tout de même quelques balises sur son chemin.
« J’ai passé mon enfance à Edmonton. J’étudiais dans une école francophone en Alberta aussi, mais c’est vraiment dans l’environnement de l’école francophone d’ici que j’ai appris à vivre en français. J’ai pu interagir avec mes amis en français et le fait que plusieurs personnes dans mon entourage scolaire viennent des régions francophones comme le Québec m’a beaucoup aidé. Mes parents sont les tous deux anglophones et pour faire tous mes devoirs en français, il fallait que je traduise si je voulais qu’ils m’aident. C’était parfois difficile, mais je pense que cela m’a rendu plus habile », raconte Lydia.
Durant les dernières années, l’étudiante a profité du système de l’ÉASC pour prendre quelques cours en avance. Grâce à ses efforts, elle terminera sa 12e année en janvier avant d’avoir 16 ans et obtiendra son diplôme avec deux autres finissants en juin 2008. « Je suis fière d’avoir travaillé fort; je n’ai pas eu beaucoup de loisir ces derniers mois, c’était stressant, mais je suis contente de l’avoir fait. L’organisation des cours à l’école m’a permis d’avancer sur une base autonome. J’apprécie vraiment cette chance de travailler de façon indépendante et à mon propre rythme. »
Lydia explique que son implication dans le Comité action jeunesse (CAJ) est très importante pour elle. « C’est quelque chose que je peux faire pour m’impliquer dans la communauté francophone, j’ai l’impression de faire ma part. Mais je bénéficie énormément de cette participation. J’ai la chance de voyager et de rencontrer plusieurs autres jeunes du Canada. Nous avons plusieurs projets en route, comme la programmation de notre propre émission de radio sur les ondes de Radio Taïga. C’est fait par les jeunes pour les ados, je trouve ça super! Nos amis vont sûrement nous écouter et je pense que ça peut entraîner notre unification. C’est de ça que je rêve pour les jeunes francophones, qu’ils soient unis, qu’ils possèdent un lieu où ils peuvent se tenir ensemble sans discrimination. »
Pour le futur, Lydia pense qu’elle va voyager un peu. Elle va profiter du voyage en France avec ses collègues de l’ÉASC, pour aller à Paris et rester un peu avec des membres de sa famille qui s’installeront bientôt sur l’hexagone. Elle envisage aussi la Nouvelle-Zélande puis un retour au Canada pour commencer l’université en médecine en Colombie-Britannique en septembre prochain. Elle n’étudiera pas en français, mais elle ne ferme pas la porte à exercer en français.
