Du 3 au 6 janvier, Ottawa et la colline parlementaire a vibré au rythme palpitant de la jeunesse francophone canadienne. Âgés de 16 à 25 ans, une centaine de participants de la quatrième édition du Parlement jeunesse pancanadien se sont prêtés au jeu de la délibération parlementaire, assurant le vote de quatre projets de loi avec un gouvernement au pouvoir et une opposition. Parmi les députés, on contait une délégation de trois jeunes de Yellowknife accompagnée par la coordinatrice du comité action jeunesse, Annick Valcourt.
Kathy Larrivée incarnait la députée de la circonscription Nunavut, Rémy Larrivée le député de la circonscription Western Arctic et Jonathan Desbiens était le député de la circonscription Cypress Hills-Grasslands. Au cours des deux jours de débat, les différents intervenants ont réussi à recréer l’ambiance des échanges politiques grâce à des débats captivants. « Les discours étaient chauds et la prestance de ces politiciens en herbe laissait croire que nous assistions à un véritable débat parlementaire. Plusieurs d’entre eux en étaient à leur 2e ou 3e expérience à un PJP, ce qui a été une valeur ajoutée à la dynamique en chambre » fait valoir dans un communiqué, Karlynn Grenier, présidente de la Fédération de la jeunesse canadienne-française.
Sur les quatre projets de loi préalablement élaborés par le cabinet des ministres, deux ont reçu l’approbation de la Chambre. Le projet de loi modifiant le Code criminel et celui modifiant la loi sur les langues officielles sont passés après le vote soumis aux députés. Les deux autres qui ont été rejetés portaient sur le renforcement de la défense nationale et la santé publique notamment sur l’interdiction de fumer dans les automobiles en présence d’enfant.
Une expérience enrichissante
Annick Valcourt décrit ces rencontres entre jeunes francophones comme étant bénéfiques à plusieurs niveaux. « C’est un véritable exercice éducatif pour apprendre comment fonctionne le système politique du Canada. De plus, ils apprennent comment débattre sur des sujets d’importance. Le protocole parlementaire est respecté à la lettre, ce qui les pousse à jouer le jeu au maximum. Ils acquièrent confiance en eux en se levant et en exposant des idées claires devant une assemblée. Les jeunes sont solidaires et ils s’encourageaient à chaque élocution, se félicitant par la suite. C’était le fun. Ainsi, le côté social de ces rencontres est très important. Ils apprennent à interagir avec beaucoup de monde, ils créent des amitiés à travers le Canada qui perdurent au fil des éditions et des autres rencontres. De mon point de vue, j’ai assisté à une réunion des nouveaux leaders de la francophonie canadienne, et même si ce n’est qu’un jeu et que les répercussions au niveau politique sont nulles, il reste que les jeunes en apprennent les règles », commente-t-elle.
Ce voyage de début d’année a été l’occasion pour Annick Valcourt de fermer une belle parenthèse avec les jeunes impliqués dans le Comité action jeunesse des TNO. La jeune femme quitte officiellement ses fonctions de coordonnatrice cette semaine. Elle quittera Yellowknife pour Fort Smith où elle interviendra auprès des jeunes du centre de traitement Trailcross.
