Du 10 au 14 mars, la capitale des TNO, n’a pas seulement accueilli les Jeux d’hiver arctiques, mais aussi une délégation de jeunes francophones provenant de trois communautés ténoises et de la ville de Whitehorse au Yukon. C’est le Comité action jeunesse qui a peaufiné cette semaine pour que les jeunes du Nord puissent faire connaissance et partager leur enthousiasme à participer à des activités en français.
Dirigées vers la francophonie et les cultures autochtones, cette semaine a été composée d’ateliers artistiques ou éducatifs et d’activités extérieures ou culturelles. Ces francophones ont bénéficié d’un programme alléchant : visite du château du SnowKing, jeu de quilles, sculpture de pierre à savon, confection de capteur de rêves, épreuves des Jeux d’hiver arctiques, tannage de peaux, création d’une murale interrégionale, atelier sur la prévention du SIDA et de l’hépatite C, traîneau à chiens et finalement un bal, où les jeunes ont assisté à un concert et ont pu monter sur scène pour performer devant leurs nouveaux amis.
Pour le Comité Action Jeunesse, Francine Fontaine et Joève Dupuis sont ravies d’avoir accueilli des jeunes de Fort Smith, Hay River, Yellowknife et Whitehorse. « Nous avons connu nos jeunes et surtout nous avons pu passer du temps de qualité ensemble. Habituellement c’est seulement une fin de semaine ou une soirée ; ces cinq jours nous ont donné la chance de partager beaucoup de choses », explique Joève Dupuis. L’assistante Jeunesse TNO a toutefois déploré l’absence de la délégation du Nunavut qui devait normalement se joindre à eux. Pourtant, la coordinatrice du projet, Francine Fontaine, insiste pour dire que le but de rassembler les jeunes francophones du Nord a bien été atteint. « Les jeunes nous ont tous dit que ce n’était pas assez long, qu’ils auraient continué plus longtemps encore. Ils sont repartis avec des amis et des souvenirs, c’est très bien », a-t-elle commenté.
Catherine Boulanger, l’accompagnatrice des trois adolescents de Hay River s’est réjouie du bon fonctionnement de cette initiative. Elle prétend que les jeunes s’associaient au groupe et ont eu beaucoup moins d’appréhension à parler français en dehors de l’école. « Ça leur démontre bien une autre force du français, que cette langue n’est pas seulement pour l’éducation, mais a beaucoup à faire avec le social », a-t-elle expliqué.
Une jeune participante de Yellowknife s’est dite excitée par son expérience. « J’ai beaucoup aimé rencontrer d’autres jeunes du Nord et de pouvoir échanger en français. Il y a quelques années, j’avais déjà aperçu une des participantes du Yukon, mais je ne m’en souvenais plus. Là, c’est sûr qu’avec ces cinq jours je vais m’en rappeler et que nous allons rester en contact. Nous avons tous échangé nos courriels et je pense que l’on va se retrouver sur messagerie électronique », a déclaré Mikaela Smith. Cette élève de l’école Allain St-Cyr a ajouté qu’elle a beaucoup apprécié la diversité des activités, surtout les ateliers créatifs comme la sculpture de pierre à savon. Elle a aussi aimé le fait de parler en français la majeure partie du temps et de pouvoir profiter de temps libre avec le groupe. « J’aimerais les revoir et faire quelque chose de similaire avec eux », a confié Mikaela Smith.
Aux dires des organisateurs, un tel rassemblement francophone dépend essentiellement des fonds disponibles, mais l’équipe voudrait d’ores et déjà renouveler l’expérience dans un an et demi pour développer une version estivale de cet événement.
