Deux élèves de l’école Allain St-Cyr, Amber O’Reilly et Nathan Bridges, sont revenus ravis de leur expérience de député d’un jour à l’Assemblée législative.
Les deux jeunes francophones de Yellowknife étaient parmi les 19 apprentis députés qui ont été sélectionnés pour participer au Parlement jeunesse des TNO, qui a eu lieu le 24 avril. Les jeunes de 9e et 10e années de partout sur le territoire ont ainsi pu apprendre les rudiments du système parlementaire ténois et le fonctionnement d’un gouvernement de consensus.
Et les deux élèves ne regrettent vraiment pas leur décision d’y avoir participé. « Je pensais que je serais beaucoup plus nerveuse. J’ai appris à connaître un peu tout le monde et c’est vraiment bien. J’aime vraiment ça », a révélé Amber O’Reilly, à sa sortie de la Chambre, pour prendre une pause bien méritée. « C’est vraiment bon! J’aime cette expérience. C’est quelque chose de nouveau et c’est pas mal amusant. Je rencontre de nouveaux jeunes qui n’ont pas toujours les mêmes affinités, mais on peut avoir nos opinions sur nos choses et les exprimer. On a une voix », a souligné le député de Yellowknife Centre, Nathan Bridges.
Amber O’Reilly, qui représentait la circonscription de Frame Lake, confie que les jeunes ont été très bien préparés à relever ce défi avec trois journées de formation. « Toute la semaine, nous avons eu de la préparation. On a eu la chance de travailler sur nos petits discours du début et nos questions. Ils ont été vraiment ouverts avec nous », a-t-elle dit.
Plusieurs sujets ont été débattus lors de cette session du Parlement jeunesse. Des débats très intéressants ont notamment eu lieu sur la question des cellulaires dans les classes, la situation des langues autochtones et l’environnement.
Une motion a été présentée et accueillie pour interdire l’utilisation de tout appareil électronique personnel dans les salles de classe. O’Reilly et Bridges sont de ceux qui ont voté en faveur. « J’étais pour la motion. Je trouve que c’est vraiment distrayant pour les élèves et l’usage dans les classes est irrespectueux pour les autres élèves. Les élèves sont aussi moins alertes en cas d’urgence », a justifié Amber O’Reilly. En bon politicien, Nathan Bridges a bien défendu ses « concitoyens » de l’école Allain St-Cyr et a affirmé que la problématique du cellulaire ne touchait pas vraiment son école. « Les étudiants sont vraiment vraiment sages », a-t-il assuré.
Nathan Bridges a également déposé en Chambre une pétition afin d’intensifier les démarches pour l’agrandissement de l’école francophone de Yellowknife. Pour sa part, Amber O’Reilly a remis une pétition en faveur d’une taxe sur le carbone pour pénaliser les industries qui contribuent le plus à l’augmentation des émanations de gaz à effet de serre.
Les deux jeunes francophones ne cachent pas qu’une carrière en politique pourrait éventuellement les intéresser et concèdent qu’un tel exercice leur a donné une meilleure idée sur cette pratique. « J’ai beaucoup de choses que je veux faire. La politique est une de ces choses. Je suis encore ouverte à toutes les options », a indiqué Amber O’Reilly.
« C’est sur ma liste de choses à faire », a affirmé Nathan Bridges.