C’est en 1958 que le nom de la ville d’Inuvik fut donné au nouvel emplacement d’Aklavik qui, situé à 50 Kilomètres en amont sur le Delta du fleuve Mackenzie était d’autant plus sujet aux inondations printanières. À l’époque, c’est Knut Lang, le député élu de cette circonscription qui suggéra le nom de lieu du peuple en Inuvialuktun. En 1961, le treizième premier ministre du Canada, M. John Diefenbaker, ouvrira officiellement la communauté alors qu’il dévoila une plaque placée devant la nouvelle école d’Inuvik : « C’était la première communauté située au Nord du cercle arctique, construite avec l’objectif de fournir les infrastructures normales d’une ville canadienne. Elle n’a pas seulement été érigée pour des fins de développement et d’administration mais aussi pour constituer un centre où l’éducation, les soins médicaux et les opportunités sont accessibles aux gens du Western Arctic ».
Après 50 ans d’existence, la ville est en réjouissance et célèbre du 11 au 22 juillet cet événement mémorable. Le point culminant de ces célébrations est sans doute la journée de ce vendredi 18 juillet alors que la grande parade du 50e anniversaire sera présentée dans les rues de la ville avant la cérémonie officielle de la remise en terre d’une capsule-témoin contenant des artéfacts de l’Inuvik de 2008.
Tout le monde en ville
Ces festivités sont la bonne occasion pour de nombreux anciens résidents de redécouvrir la ville nordique qu’ils ont connue. Plusieurs touristes ont aussi profité de ce regroupement pour visiter la région et participer aux célébrations. Au campement territoria Happy Valley, qui est localisé en ville, les emplacements disponibles sont rares. D’après Britany, l’employée de l’été au camping beaucoup de gens avaient réservé leurs places depuis les dernières semaines. Au plus fort des événements festifs, elle assure que les gens se sont aussi présentés directement et qu’ils ont vite rempli tous les emplacements.
« Que ce soit les visiteurs avec des véhicules récréatifs ou simplement avec des tentes on voit la bonne humeur de partout. Les gens sont heureux d’être ici et de reconnaître des gens qu’ils n’ont pas vus depuis des lustres. Par exemple, il y a quelques personnes qui sont venues me voir et qui m’ont dit qu’ils avaient fait le même travail que moi, il y a des années », a-t-elle confié.
Cette dernière a aussi expliqué qu’elle faisait partie des centaines de bénévoles qui ont œuvré pour cet événement. « Je suis fière de ma ville. Je suis contente de faire partie de cet anniversaire. Plusieurs de mes meilleures amies se sont aussi portées bénévoles. Même si nous ne nous arrangeons pas pour travailler dans les mêmes activités, il arrive souvent que nous soyons ensemble. Ce sont des bons moments et je vais m’en souvenir. »