Pour cette édition 2008 des Jeux de la francophonie, trois adolescents de Hay River et une de Yellowknife se sont rendus à Edmonton. Le concurrent en athlétisme Mark Montinola étant en vacances dès la fin des Jeux, le journal a pu recueillir les impressions à chaud des trois autres participantes.

Qu’as-tu ressenti en rencontrant tant d’autres jeunes francophones ?

Désirée : C’était amusant, mais difficile aussi car ils n’ont pas assez mélangé les jeunes entre eux. On restait pas mal au début chacun dans sa province ou dans son territoire. Mais c’était très impressionnant et à la fois très chaleureux.

Chantay : Les gens nous regardaient parce qu’on était un tout petit groupe pour les Territoires du Nord-Ouest, alors que d’autres provinces avaient envoyé plus de 100 participants. Le Yukon en avait envoyé 12, et nous on était quatre. On avait un petit bus pour nous alors que le Manitoba remplissait plus de deux bus scolaires… Mais tout était bien planifié, on est restés dans trois écoles différentes, la Nouvelle-Écosse était avec nous. Tout le monde était chaleureux, tout le monde s’est ouvert.

Amber : J’ai bien aimé rencontrer les autres jeunes francophones! J’ai trouvé ça facile de communiquer en français, parce que je fréquente une école francophone et qu’à la maison on parle en français tous les jours.

Comment as-tu vécu la journée d’ouverture des Jeux ?

Chantay : On pensait que les Jeux, c’était plus petit que ça, mais là on était plus de 1000 jeunes. La cérémonie d’ouverture a commencé dans la rue, on marchait en ligne, la police était là, et puis les provinces criaient l’une après l’autre. Ensuite, tout le monde s’est levé pour l’hymne au Canada, puis on a tous été présentés dans nos catégories.

Comment s’est déroulée ta participation?

Désirée : J’ai fait badminton en double. J’étais avec Amber, de Yellowknife. On n’avait jamais joué ensemble et c’était très difficile. On a joué contre des personnes plus expérimentées du Yukon, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve. On a fait les trois parties le même jour. On a perdu, mais ça nous fait une belle expérience.

Chantay : J’ai fait les arts visuels en trois catégories : la catégorie en temps limité pendant 1 h 45 ; la catégorie création artistique en 3 h et la catégorie temps libre en 6 h. J’ai créé une œuvre sur le thème de la francophonie que j’ai appelée Maman Canada. Ça représentait une forme humaine avec un drapeau, un cœur avec une fleur de lys et 13 enfants qui allaient vers leur maman. Je suis arrivée en 8e position sur un groupe de 40 participants pour ces épreuves. Ceux qui n’ont pas eu de médaille ont reçu tout un tas d’objets (tee-shirts, drapeaux, sacs, …)

Amber : J’ai fait le badminton en double avec Désirée. On a perdu nos trois parties, mais on n’avait jamais joué ensemble, on aurait sûrement mieux fait si on avait pu se pratiquer avant. On ne joue pas au badminton dans une équipe non plus.

Quel est votre meilleur souvenir des Jeux ?

Désirée : Pour moi c’était de rencontrer des gens du Québec, de Saskatchewan, de la Colombie-Britannique, du Yukon. Tout le monde était très gentil avec nous. C’était vraiment de rencontrer les autres, de partager de l’amitié, il y avait beaucoup de sourires.

Chantay : Moi j’ai été très impressionnée par la cérémonie de fermeture, car tout le monde se connaissait. Il y a eu des spectacles de la part de participants en musique, en danse, il y avait de gros talents. Il y avait même un rappeur et on pouvait aller danser sur la scène. Pendant cette fermeture des Jeux, tout le monde jasait ensemble. Et puis les équipes lançaient leur cri. Chaque équipe avait fait un cri. Nous on en avait fait deux pour notre équipe »

Le premier c’était :

Territoires du Nord-Ouest

Non on n’est pas comme le reste

Tout au Nord du pays

TNO c’est pour la vie

Le deuxième c’était :

TNO petit mais fort

TNO dis-le encore TNO petit mais fort

Donnez-nous votre support

Et c’est vrai que les gens criaient avec nous, ils nous ont aidés à crier parce qu’on était une petite équipe par rapport à d’autres très grosses équipes.

Amber : Ça a été une vraiment belle expérience. Je vais en parler au plus de personnes possible. Je veux y retourner à Sudbury, j’aurai 18 ans.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui iront aux prochains Jeux de la francophonie ?

Désirée : Qu’ils s’attendent à une expérience incroyable. Et puis qu’on devrait être encore plus fier de là d’où on vient, de garder notre culture encore plus riche. On se rend compte aussi, pendant ces Jeux, qu’on n’est pas tout seuls à parler français. Et puis, c’était difficile de se dire au revoir.

Chantay : Il faut amener beaucoup de petites choses à échanger : des épinglettes, des drapeaux par exemple. Il faut préparer des cris d’équipe, et il faut aussi préparer des costumes. Les gens du Manitoba s’étaient fait de grandes toges par exemple. Et, comme les Jeux sont verts, il faut apporter des ustensiles. Il faut penser aussi qu’il y a plus de 1000 personnes qui ont besoin de faire leur toilette en même temps que toi, alors ça, il faut être prêt à se laver vite. Je pourrais dire aussi qu’il faut être prêt à voir beaucoup de monde et que, si c’était à refaire, je le referais pour l’expérience de vivre en français des amitiés avec d’autres jeunes.

Amber : Amusez-vous et entraînez-vous un peu avant! Surtout s’amuser!