J’espère de tout coeur que vous avez passé une bonne période des Fêtes. J’espère également que vous n’êtes pas directement touché par la crise en train de s’installer sur notre planète. Dans bien des régions, cette crise se fait déjà sentir qu’il suffise de penser au secteur de l’automobile.
Comme vous le savez tout aussi bien que moi, la bourse canadienne a perdu plus de 40 % de sa valeur, en 2008. C’est énorme. Et ça touche bien du monde, pas seulement ceux qui jouent à la bourse. Ça touche entre autres nos bonnes vieilles banques, qui, pour leur part, sont directement reliées à la bourse, par le biais des fonds commun de placement, pour ne nommer que ça.
Et on sait également pertinemment que les aliments ont augmenté de façon astronomique. Ne serait-ce que les céréales de base, soit le blé et le maïs. Les prix ont grimpé, entre autres en raison de la pénurie de céréales destinées à la consommation, car on les utilisait pour fabriquer des carburants. Bonne idée au départ, bien vite tournée au cauchemar.
Et si on examine toute l’industrie de l’automobile. Est-on vraiment surpris de voir cette industrie piquer du nez, alors que jamais elle n’a manifesté le désir d’effectuer le tournant vert qui l’aurait sans doute sorti du marasme qu’elle connaît maintenant? Est-on vraiment surpris de réaliser que les gros véhicules énergivores sont toujours là, à consommer sans économie le bon vieux pétrole qui connaît des sautes d’humeur influençant grandement celles des consommateurs. Et que dire des sables bitumineux de l’Alberta. On sait que le baril de pétrole provenant de ces sables coûte assez cher à produire (plus de 70 $ du baril, m’a-t-on dit), par les temps qui courent, alors que le baril coûte à peine 35 $, les compagnies pétrolières canadiennes sont obligées de ralentir leur cadence, car elles doivent payer pour extraire le précieux or noir.
Et l’écologie? Que va-t-il se passer sur notre bonne vieille planète avec les gaz à effet de serre? Avec la couche d’ozone qui s’amenuise de plus en plus? Avec le réchauffement climatique qui repousse les glaciers, fait fondre la glace et monter les océans? On voit tout ça bien loin, mais je connais quelqu’un qui a un chalet le long du fleuve St-Laurent, dans le coin de Chandler, en Gaspésie. Eh bien, depuis deux ans, les glaces montent tellement sur la rive, en raison de la crue des eaux, que dans peu de temps, il sera très dangereux d’avoir un chalet là. Déjà que plusieurs ont été détruits. Ça, c’est du concret, et c’est à nos portes.
Et que va-t-il se passer avec la disparition des espèces, entre autres dans les forêts du monde. Plus la civilisation s’impose, plus les animaux doivent reculer. Et comme il n’y a rien de plus important que la civilisation, les pauvres lions, tigres et autres animaux du même genre ont peine à survivre dans le peu d’endroits qu’on leur laisse. Nous dans le Nord, les animaux sont chanceux, ils ont encore de l’espace. Par contre, si ça continue, les pauvres ours polaires ont peine à se nourrir, la banquise reculant de plus en plus, et les distances à parcourir pour les ours devenant de plus en plus grandes. Il en résulte que les pauvres bêtes sont beaucoup moins grosses qu’elles ne l’étaient, donc moins armées pour survivre aux éléments qui sévissent dans le Grand Nord.
Et que va-t-il se passer avec nous, humains. Quand on regarde ce qui se passe dans la bande de Gaza, au Darfour, au Congo, en Somalie, en Éthiopie, un peu partout sur la planète, on n’a pas vraiment de quoi se réjouir. Les grands conflits vont-ils aller en s’amplifiant? Quand on regarde comment ça se passe, il est à craindre que oui, ça va continuer. Jusqu’à quel point? On n’ose pas trop l’imaginer. C’est toujours inquiétant de voir les gens s’entretuer de façon fanatique pour des idéologies extrémistes. Non, quand on regarde tout ça à froid, ça ne rassure pas trop de voir arriver 2009.
Et je ne vous emmène pas dans ce qui va se passer au Canada, avec la coalition visant à remettre Harper à sa place. Ce n’est pas encore fini cette histoire-là. Ça reste une histoire à suivre. Je vous jure, pas besoin d’avoir une bonne imagination pour raconter des histoires. La réalité dépasse encore une fois la fiction. Heureusement qu’il nous reste le sens de l’humour, car vous devez tout comme moi penser que mieux vaut en rire que d’en pleurer.
Sur ce, je vous souhaite tout de même de passer une belle année, en espérant que peu à peu, les choses vont se placer, les unes après les autres, avec la contribution de tout un chacun. Et sans tomber dans le mythe, après tout, Obama est devenu président des États-Unis. Cela n’augure-t-il pas de bonnes choses? Après le régime de noirceur de Bush à la veille de se terminer, on ne peut faire autrement que d’espérer à côté de nos voisins du sud et à côté de millions de personnes sur la planète. Ne serait-ce que pour ça, on est en droit de croire que 2009 sera sans doute mieux que ne l’a été 2008.