Même s’il n’est pas revenu du Québec Open avec les résultats escomptés, Mason Bruneau se concentre sur les compétitions à venir.
Le judoka en était à sa première participation au Québec Open, un championnat de niveau international. Classé dans la catégorie, moins de 20 ans, plus de 100 kg, Mason a affronté des adversaires costauds : « Les 19-20 sont assez “bâtis”. Ils ont beaucoup d’expérience. Je me suis battu contre des gars qui ont fait les championnats du monde ».
À la veille de ses 16 ans, le judoka est encore jeune et doit apprendre à travailler de façon autonome, selon son entraîneur et sensei, Mario Desforges : « Il est encore jeune c’est certain. Il doit travailler sur sa préparation mentale. S’il continue sa progression, il a une opportunité de se classer au niveau national ».
Le championnat national, Mason Bruneau en rêve. D’ici là il a encore du chemin à faire, mais il ne peut s’empêcher de s’imaginer, la médaille au cou. « C’est dans trois mois je crois, et dans trois mois je peux être prêt. Je n’ai jamais gagné de médaille aux nationaux. J’aimerais gagner l’or et être une ceinture noire un jour », affirme-t-il.
S’il craint parfois de ne pas faire le poids contre ses adversaires, la principale difficulté pour Mason c’est qu’il doit s’entraîner seul : « C’est vraiment difficile. Je n’ai pas de partenaire d’entraînement. En fait, oui j’en ai, mais ils ne sont pas à Hay River. C’est vraiment dur quand il n’y a personne pour t’aider. Je fais mes mouvements à la maison, je regarde mes DVDs. Ça demande beaucoup de motivation ». C’est justement sur quoi Mario Desforges tente de miser : la motivation du jeune athlète. « J’espère qu’il continue à améliorer sa ténacité. On a commencé de loin. Si on compare à ses débuts, il y a trois ans, c’est le jour et la nuit. Je suis content qu’il ait gagné une médaille, mais l’année est encore jeune ».
En effet, le judoka n’a pas le temps de se reposer sur sa troisième place. Il sera à l’International Masters Judo Championship à Toronto dans deux semaines et à plusieurs tournois, notamment en Saskatchewan, en Ontario et en Alberta, dans les prochains mois.
La clé du succès selon Mason? « Le mental aide à gagner, comme à cette dernière compétition (Québec Open), j’étais mieux dans ma tête. J’avais plus confiance et j’ai travaillé beaucoup plus fort. J’ai perdu contre les plus forts, mais je trouve que j’ai bien fait quand même. J’ai gagné un combat et c’était la première fois que je me retrouvais face à une ceinture noire ».