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le Jeudi 22 mars 2012 13:19 Société

Habitation Des propriétaires de maisons mobiles dans l’attente

Habitation Des propriétaires de maisons mobiles dans l’attente
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L’entreprise Hay River Mobile Home Park a déposé, lors du dernier conseil municipal, le 12 mars dernier, une lettre concernant un projet de développement immobilier.

En janvier 2011, Hay River Mobile Home Park, une division de Rowes Construction, fait parvenir une proposition à la ville de Hay River concernant un projet de développement domiciliaire. La compagnie souhaite acquérir 26 lots de la subdivision Aspen Heights, dans le quartier industriel, pour y déplacer les maisons mobiles situées sur Woodland Drive. L’espace ainsi libéré servirait à la construction d’immeubles d’appartements, puisque zoné multifamilial.
Cependant, la ville refuse d’accorder les permis de déménagement.
« Nous avons demandé de travailler avec la ville pour développer le terrain et déplacer les maisons mobiles. Ce que la ville de Hay River nous a répondu c’est qu’elle ne voulait pas s’engager avec nous dans cette aventure », mentionne Michelle Schaub, responsable immobilière pour Hay River Mobile Home Park.
Depuis ce temps, l’entreprise intente des démarches afin de faire avancer la décision de la ville. Il y a deux semaines, elle a même fait parvenir au conseil la lettre qu’elle a remise à ses locataires.
« Certains résidents du parc de maisons mobiles ont reçu cette lettre et nous voulons leur faire savoir que nous évaluons notre implication dans ce projet », a affirmé le maire Ken Latour, lors de la rencontre.
Michelle Schaub ne comprend pas pourquoi la ville ne veut pas accorder le déplacement de ces résidences et appelle les occupants à se faire entendre.
« Les locataires doivent exprimer leurs opinions au conseil municipal. Ils payent des taxes sur leurs maisons et devraient avoir le droit d’obtenir un permis pour les déplacer », avoue-t-elle.

Déménagements risqués

Selon la responsable immobilière, la ville de Hay River n’a pas voulu donner de raisons particulières sur son refus de collaborer à ce projet, mais elle croit que ce peut être la vétusté des résidences qui est en cause.
Le code du bâtiment canadien stipule que des maisons mobiles d’un certain âge ne peuvent être déplacées sans risque de dangers. À cet effet, le maire a mentionné que certaines résidences lui semblaient trop vieilles pour être déménagées.
Une affirmation qui fait bondir Mme Schaub : « Si ces maisons ne sont pas assez sécuritaires, eh bien, elles devraient être condamnées! Si la ville pense que ce n’est pas sécuritaire que des gens y vivent, pourquoi continuent-ils à percevoir des taxes aux locataires? »

Pour l’instant, Hay River Mobile Home Park ne peut aller de l’avant quant à ses initiatives domiciliaires et espère ouvrir à nouveau le dialogue avec la ville.
« Nous voulons seulement améliorer la ville de Hay River », en convient Michelle Schaub.