40 000 militaires canadiens ont combattu en Afghanistan
Le 7 novembre dernier, à l’école J.H. Sissons, avait lieu l’assemblée du jour du Souvenir, une cérémonie dédiée à la mémoire des soldats morts lors des conflits des XXe et XXIe siècles.
Des Canadian Ranger Patrol à la Gendarmerie royale du Canada en passant par la marine, l’infanterie et l’armée de l’air, l’essentiel des corps d’armée étaient représentés lors de l’événement, devant les enfants réunis dans le gymnase. Entre deux pièces de cornemuse, le directeur de l’école, Paul Bennett, a évoqué ce qui semblait le thème de la journée, la sécurité. Il a affirmé que le Canada avait été attaqué lors des Première et Seconde Guerres mondiales et que des soldats étaient morts pour nous défendre. Lui-même a appris récemment qu’un de ses oncles était mort à la bataille de Vimy (en 1917, le combat le plus sanglant de la Première Guerre mondiale pour le Canada avec 10 000 morts et blessés). Il a évoqué les combats en Afghanistan, où les forces armées canadiennes combattent afin que les filles puissent elles aussi aller à l’école. La présence canadienne en Afghanistan est particulièrement soulignée en 2013. C’est la dernière année qu’on y célèbre le jour du Souvenir; 40 000 militaires canadiens y ont servi. « Je prie tous les jours pour qu’aucun de vous n’ait jamais à aller à la guerre », a dit Paul Bennett.
Les enfants ont aussi participé aux cérémonies, des représentants de chaque classe présentant des couronnes commémoratives, puis la chorale a chanté l’hymne national.
Sur le front
En seconde partie, le capitaine Jocelyn Demetre, du 22e régiment, est venu parler de son expérience en Afghanistan, où il a combattu à deux reprises. Il avait vraiment adapté son discours à l’âge de ses auditeurs, comparant les terroristes aux méchants dans la série Transformers. Il a montré des photographies ainsi qu’un vidéo — sans personnes blessées ou tuées — tourné durant un combat, alors qu’il dirigeait une équipe tentant de libérer une école avec des armes à feu et un bazooka. Jocelyn Demetre a évoqué avec réserve le sort parfois échouant aux enseignants et aux jeunes filles. On lui a d’ailleurs demandé pourquoi celles-ci n’avaient pas le droit d’aller à l’école en Afghanistan et pourquoi les « méchants » avaient y pris le pouvoir. Le membre des Forces opérationnelles interarmées Nord a rassuré les élèves en leur disant que ça ne pourrait pas arriver au Canada. Il a aussi mentionné que son travail, en tant que soldat, n’était pas que de faire la guerre, mais aussi de construire des ponts, de faire des opérations de sauvetage.