Fin avril, l’excitation d’une pêche printanière à l’ombre arctique est au rendez-vous. Chaque année, j’attends avec impatience la confirmation du dégel de la rivière Kakisa. Cette information nous provient souvent des passionnés habitant Hay River qui, tout comme moi, attendent avec impatience la première de la saison. En effet, Hay River est situé environ 120 kilomètres de la rivière Kakisa, ce qui leur permet de maintenir plus facilement une connaissance accrue du cours d’eau. Une fois la rivière dégelée, le message est répandu, les ombres arctiques remontent la rivière vigoureusement. Un rituel qui ne dure que quelques jours, les ombres arctiques se déplacent en amont de la rivière afin de frayer pour ensuite regagner le fleuve Mackenzie. Les premières journées de la fraye sont difficiles, puisque les poissons sont préoccupés à se reproduire et renoncent plus souvent qu’autrement à se nourrir. Toutefois, si on persiste, on arrive à les gagner.
Cette fois-ci, je suis accompagné de Julien qui vit sa première expérience de pêche à l’ombre arctique. Nous étions émerveillés par la rivière Kakisa, un décor printanier à couper le souffle. Des blocs de glaces dispersés un peu partout dans la rivière et des berges complètement glacées ajoutaient un aspect nordique au paysage. Toutefois, le degré de difficulté était considérable, car il y avait énormément de courant et beaucoup de vent. J’avais décidé de pêcher à la mouche noyée afin de présenter mon leurre à environ un pied sous la surface. Après avoir fait plusieurs tentatives, nous avons trouvé l’appât du jour. Une imitation alevin et une mouche de type « black stone fly » étaient des plus productives. Pour être considéré comme une prise trophée, le poisson doit mesurer vingt pouces et plus. Chose faite, j’ai eu la chance de récolter un bel ombre arctique d’environ vingt-deux pouces. De son côté, Julien attrape son premier ombre arctique qui constituait le premier d’une série de prises des plus mémorables.
Je recommande à tous les pêcheurs d’essayer la pêche à la mouche. Avec un minimum de formation et d’équipement, on peut s’y lancer. Toutefois, un état d’esprit et ainsi que quelques accessoires sont nécessaires au succès du pêcheur. Selon moi, l’approche de la pêche à la mouche est basée sur la maîtrise de son lancer au détriment de l’aspect alimentaire. Des lunettes polarisantes et des « waders » sont quasi essentiels au succès. Pour ceux qui désirent commencer la pêche à la mouche, l’achat d’un DVD ou d’un livre explicatif est un bon point de départ. Je vous recommande le DVD de Dave Long. Celui intitulé I want to learn how to fly fish! est complet et j’ai personnellement apprécié les conseils techniques de Bob Marriott qui complète très bien le vidéo. En ce qui concerne la canne et le moulinet, il y a des ensembles très abordables pour débutants. Je vous recommande de commencer avec une canne de type 5/6 WT et une soie flottante afin de rendre le maniement plus facile.
Un petit rappel : Pour les résidents des TNO, n’oubliez pas d’enlever les ardillons sur les mouches.