le Lundi 23 juin 2025
le Mercredi 2 septembre 2015 20:07 Société

Forces armées canadiennes Photographie aérienne, l’art de combiner passion et travail

Forces armées canadiennes Photographie aérienne, l’art de combiner passion et travail
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Guy Lavigueur a été invité par les Forces armées canadiennes à titre d’artiste. L’instant de longs vols aériens, il les a accompagnés pour dénicher les plus beaux clichés des TNO.

Les Forces armées canadiennes disposent d’un programme qui invite dix artistes par année à s’introduire à leurs activités quotidiennes. Pour y avoir accès, ces artistes « consacrés » doivent proposer un projet et choisir à quel endroit ils veulent aller le concrétiser. Pour ce faire, les participants doivent connaître les opérations militaires mondiales et adapter leur suggestion à l’opération sélectionnée. Par la suite, un jury vérifiera les dossiers et choisira dix propositions qui se réaliseront dans les deux années suivant l’application. S’ils sont choisis, les Forces armées canadiennes se chargeront des déplacements et du logement des artistes avec un budget de 5000 $ pour couvrir les dépenses.
Historique et préparation
Guy Lavigueur est un photographe montréalais qui compte plus de 15 ans d’expérience. Il se spécialise dans la photo commerciale, publicitaire et aérienne.
Le père de Monsieur Lavigueur a travaillé dans l’aviation toute sa carrière. Il a participé à la construction de la DEW Line, par le biais de la compagnie aérienne qu’il a fondée au Québec et qui transportait du matériel vers le Nord. Quant à Guy Lavigueur, il souhaitait retourner sur les sites où avait travaillé son père. En plus, il savait que les militaires faisaient une opération au nord de Yellowknife. Il a soumis sa candidature pour pouvoir voler avec les hélicoptères et avions disponibles des Forces armées canadiennes. Son projet a été accepté. « Je vole comme passager depuis que j’ai 2 ans et demi, je n’ai jamais eu de brevet, mais bon je sais voler et ma passion de voler, c’est combiné à mon travail en photographie commerciale. J’ai décidé de démarrer le travail artistique, c’est-à-dire du travail qui n’est pas commandé, mais qui est juste commandé par moi, il y a environ 15 ans. », a-t-il confié.
Un an s’est passé avant que Guy Lavigueur obtienne des nouvelles sur la proposition de son projet. Et il lui aura fallu attendre encore deux ans avant la confirmation qu’il pouvait partir en compagnie des Forces. Il a été mis au courant de son séjour aux TNO il y a deux mois et demi. À la fin août, il a finalement pu profiter de l’opération militaire de trois semaines à Inuvik. Monsieur Lavigueur était inclus dans tous les déplacements aériens, soit un accès de 4 à 5 jours de déplacement, dépendamment de la météo.
Vu aux TNO
Guy Lavigueur est monté à bord de deux hélicoptères Chinook, soit les hélicoptères à tout faire de l’armée canadienne. Une journée alors qu’il était au sol, il en a profité pour louer un Cessna sur flotteurs qui lui a permis d’aller dans les secteurs où les militaires n’allaient pas, c’est-à-dire dans le Delta du Mackenzie. « C’était absolument fabuleux visuellement. » Il aussi pu observer les montagnes, il a vu Aklavik. « Avec le Cessna, je pouvais faire des photos complètement verticales parce que je contrôle l’avion au complet, c’est mon pilote, c’est mon avion, c’est moi qui paie pour alors je peux le faire contrôler, tandis que commencer à faire incliner l’hélicoptère c’est un petit peu plus difficile. J’ai réussi à en faire, mais je n’avais pas autant le contrôle sur l’appareil.
Conférence
le Samedi 29 août, Guy Lavigueur a animé une conférence au Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles. Il a présenté une vingtaine d’images fraîches captées dans la Toundra arctique qu’il a caractérisée de grande surface dont on voit et connait très peu. Devant une trentaine de personnes, il a parlé de l’histoire de la photographie, de sa propre histoire de photographie issue du milieu commercial et publicitaire et pourquoi il est passé à la photo artistique il y a quinze ans.
Pendant l’heure, Guy Lavigueur a également dévoilé une autre façon de faire voler ses caméras : il utilise un cerf-volant monocorde. Ce dernier est fait pour monter des charges et possède un kilomètre de ficelle. Il est muni d’un système qui accroche la caméra ce qui la fait demeurer stable sous le cerf-volant. En 10 minutes, il peut déployer l’engin et faire voler la caméra à environ 500 mètres du sol. Solon lui, les photos finales sont plus intimes, plus près du terrain. « Ça fait de très belles photos. »
Meilleure capture
Il n’a pas encore trouvé de titre final, mais sa capture préférée suggère un personnage (un homme) qui semble tenir une forme (un ours) au-dessus de ses bras. Le photographe a pris ce cliché à ****
Vous pouvez suivre Guy Lavigueur via sa page Facebook Guy Lavigueur Photographe ou par son site internet guylavigueur.com.