le Dimanche 22 juin 2025
le Jeudi 26 mai 2016 16:14 Société

Chronique chasse et pêche Le long des glaces

Chronique chasse et pêche Le long des glaces
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Ma saison vient tout juste de commencer, en d’autres termes, j’ai reçu mes premiers clients le dix-sept mai dernier. Deux gars très sympathiques qui avaient un seul et unique but: Passer du bon temps en plein air. En somme, nous profitions d’une belle journée ensoleillée tout près des quinze degrés Celsius avec un vent léger du Nord. Des conditions à mon goût qui ne fessait qu’alimenter la frénésie de la première sortie de l’année. La veille, je m’étais rendu sur le haut de la colline qui plonge sur la baie de Yellowknife, celle que l’on surnomme: Le monument des pilotes. Une reconnaissance en règle afin d’anticiper au maximum les conditions des glaces et l’accessibilité au neuvième plus grand lac au monde. À ma grande surprise, les glaces étaient déjà à la hauteur des maisons bateau ce qui rendait la pêche à la grise possible. Une légère fenêtre que je n’avais pas l’intention de laisser passer.

Nous voilà sur le Grand Lac des Esclaves, je descendais le premier “downrigger” à vingt-cinq pieds et l’autre à cinq pieds. Un cisco sur une ligne et une cuillère sur l’autre et je me permet d’en installer également une troisième de surface équipé d’un leurre de type “popper”. Le bateau se déplaçait à moins de deux milles à l’heure et nous longions les glaces de très près. Nous étions tellement près des glaces que je devais constamment surveiller le cap puisque un seul délais entre un changement de directement et une légère brise pouvait nous faire percuter les glaces. À chaque printemps j’aime bien répéter ce manège puisque je suis convaincu que la grise adore manoeuvrer le long des glaces. Après sept mois sans contact avec l’atmosphère, le vent et les autres stimuli, l’eau à proximité du long des glaces est un rendez-vous incontournable…

C’est seulement après quelques minutes que Yves est sollicité et le combat commence. Nous étions convaincu que l’adversaire d’Yves était une belle grise dépassant les dix livres puisque le combat avait une saveur de: Je garde le fond et tu vas devoir forcer pour me remonter à la surface, si vous voyez ce que je dire. Résultat, une belle grise près de quinze livres et c’est maintenant le tour à Luc de ramener la prochaine… Nous étions dans soixante cinq pieds d’eau et les lignes étaient réglées à une profondeur de cinq et de trente pieds afin de couvrir le maximum. L’attente fut un peu plus longue, toutefois la curiosité de connaitre notre prochain combattant était toujours aussi constante que les premiers instants de la journée. Subitement la ligne réglée à trente pieds se met à dérouler intensément de sorte à rendre le ferrage difficile, la ligne est pliée en deux et le fil se déroule toujours. Yves essai de saisir la ligne dans ses mains de sorte à confirmer le ferrage mais le pire des scénarios possibles arrêtait brusquement le “rush” d’adrénaline. Le fil cassa et nous voilà à imaginer la taille du poisson qui avait été capable de briser un bas de ligne aussi intensément. C’est pour ces moments bien précis que je pratique la pêche!!!