Amandine Falette-Galiussi a couru le marathon Yellowknife Overlander Sports en entier, le 20 août.
Elle l’a fait avec le prénom d’un petit garçon en tête : Hayes.
Partie à 8 h du matin, Amandine Falette-Galiussi court les 42 kilomètres du marathon Yellowknife Overlander Sports en 5 heures 55 minutes sans s’arrêter. Les prévisions de pluie menacent l’exploit physique, mais c’est finalement un arc-en-ciel qui accompagne Amandine dans sa course.
« Il y en a qui courent pour le défi, il y en a qui courent pour la performance, il y en a qui courent pour plein d’autres raisons. Moi, je courais pour la fondation HayesTough. Je courais pour honorer la mémoire de Hayes », confie l’éducatrice de la Garderie Plein Soleil. Pour chaque kilomètre couru, elle remettra 10 $ à cette fondation, mise sur pied par une famille originaire d’Utah aux États-Unis en l’honneur de leur jeune garçon, Hayes, décédé d’une forme rare de cancer du cerveau.
Amandine a découvert la famille sur l’application photo Instagram. « Ils publiaient beaucoup de publications super intéressantes et j’ai commencé à entrer en contact avec la famille. J’ai suivi Hayes pendant ses traitements depuis le moment du diagnostic ».
Au fil du temps, la tumeur devient agressive et la famille publie un message informant que Hayes n’a aucune chance de survie. Il décède le 3 décembre 2016.
« Les parents même s’ils ont perdu leur enfant, ils continuent à se battre pour leur fondation en mémoire de leur fils. Et en fait, ils essaient de faire connaître leur fondation, la cause, de faire augmenter le budget alloué au cancer des enfants aux États-Unis, et ils sont présents aussi pour les familles dont les enfants ont eu un diagnostic de cancer », détaille Amandine. Sur le site web de la fondation, la famille offre des coffrets réconfortants pour les familles dont l’enfant vient de recevoir le diagnostic d’un cancer, avec doudou, toutou, etc.
Aider à son échelle
Amandine Falette-Galiussi dit être inspirée par le courage, la ténacité qu’ils ont de continuer de vivre, alors que leur petit garçon est décédé avant d’atteindre l’âge de deux ans. Elle dit ne pas pouvoir expliquer comment elle s’est attachée à cette famille. Elle porte la cause, simplement.
« Je me suis demandé comment, à ma façon, je pourrais honorer la mémoire de Hayes et comment à mon niveau je pourrais les aider. Alors j’ai commencé à m’entrainer pour le marathon en sa mémoire. » Elle soutient la famille avec un don et tente de faire connaître la fondation à sa manière.
Prochaine étape : elle prévoit faire la route de Calgary à Salt Lake City en vélo pour remettre un deuxième montant en main propre l’année prochaine.
Parallèle avec le quotidien
La marathonienne affirme que le jeune âge d’Hayes lui rappelle inconsciemment son travail à la garderie. « Je travaille quand même cinq jours semaines à la garderie et les enfants… Ces enfants-là, tu les aimes! Ils sont là 8 heures par jour ou plus. J’ai toujours eu un attachement et aimé être près des enfants. Et je me dis : On est chanceux d’être en santé […] Ce petit bonhomme là, il a inspiré du haut de ses 20 mois. On peut changer les choses, mais parfois on ne sait pas par où commencer. Cette fondation m’a habité et si je peux les aider dans quelque chose, je vais le faire ».