La nouvelle plateforme couvrira l’actualité ténoise pour les gens des Territoires, mais aussi pour le reste du Canada francophone.
Pour la première fois, Radio-Canada offrira dès le mois de mars une couverture régulière des Territoires du Nord-Ouest grâce à la présence du vidéojournaliste franco-ontarien Mario De Ciccio. Une nouvelle plateforme Internet intitulée Ici Grand Nord, nourrie quotidiennement, réunira les reportages de Mario Di Ciccio et ceux de Claudiane Samson au Yukon.
Jusqu’à nouvel ordre, cette plateforme ne remet pas en question l’autre site Internet de la radio d’état consacré au Nord, Regard sur l’Arctique. « Mon mandat est double, explique Mario De Ciccio : couvrir l’actualité régionale pour les gens des Territoires, mais aussi pour le reste du Canada francophone. »
Il se dit ravi de l’accueil fait par ses homologues de CBC. « Aussitôt qu’ils ont su que j’avais le poste, ils m’ont écrit pour me dire qu’ils avaient hâte de me rencontrer. »
Avant même de postuler à l’emploi, Mario De Ciccio se disait : « ça doit être cool d’être ici ». Et comme les rêves se réalisent parfois, le voilà qui devient le premier correspondant permanent des TNO de l’histoire de la société d’État.
Sept-Îles-Calgary-Yellowknife
À l’enfance, M. De Ciccio quitte le Québec pour North Bay, en Ontario. Il fait toute sa scolarité en français dans cette ville d’environ 51 000 habitants, dont 8000 francophones. Il entreprend ensuite des études de baccalauréat en journalisme, avec une mineure en géographie, dans un programme conjoint de la Cité Collégiale et de l’Université d’Ottawa. Durant ses vacances, il travaille comme vidéojournaliste pour le réseau TVA sur la Côte-Nord et dans le Bas-Saint-Laurent.
Le lendemain même de la fin de son baccalauréat, M. De Ciccio prend la route pour Calgary, où il travaille une trentaine de mois pour Radio Canada, couvrant la politique, la culture, l’économie, côtoyant la communauté francophone.
Et le voilà depuis quelques semaines déjà à Yellowknife, manifestement ravi par sa nouvelle affectation. « J’adore ça jusqu’à maintenant, la lumière, les gens… J’entends du français un peu partout! », dit cet amateur de plein air,
M. De Ciccio voit des liens entre toutes les communautés francophones en milieu minoritaire où il a vécu, à North Bay, Calgary et maintenant Yellowknife : « Elles veulent toutes grandir et avoir plus de visibilité, analyse-t-il. Les gens y travaillent fort pour préserver leur culture, le français leur tient à cœur. »