Malgré la proximité de l’échéance, peu de villes ont manifesté le désir de tenir un référendum sur l’interdiction de la vente de cannabis.
Au moment d’écrire ces lignes et même s’il reste moins d’un mois avant l’échéance, aucune ville ténoise n’a annoncé qu’elle se prévaudrait de son droit d’interdire ou de restreindre la vente de cannabis.
Les six villes possédant un magasin d’alcool, où le cannabis doit être vendu dans un premier temps, ont jusqu’au 16 juillet pour signaler au ministre des Finances des TNO si elles souhaitent tenir un référendum pour interdire la vente sur leur territoire. Elles ont ensuite 25 jours pour tenir ce référendum.
« Nous voulons davantage de commentaires du public avant de prendre une décision, commente le maire d’Inuvik, Jim MacDonald. Le Conseil municipal voudrait tenir une dernière réunion publique avant de se décider. »
M. McDonald pense que l’échéance, aussi serrée soit-elle, est jouable.
Personnellement, il ne croit pas que les impacts du cannabis diffèrent beaucoup de ceux de l’alcool. Selon son analyse, sa légalisation à l’échelle canadienne rend la prohibition locale inefficace, celle-ci ne pouvant que favoriser les ventes sur le marché noir.
Hay River
À Hay River, un vote sur le référendum devait avoir lieu le 12 juin. Cependant, le Conseil municipal a décidé d’attendre d’avoir des clarifications du gouvernement sur la possibilité que le cannabis soit vendu dans un bâtiment séparé de celui abritant le magasin d’alcool, révèle le maire de Hay River, Brad Mapes.
Malgré des voix discordantes comme celle de l’ancienne députée de Hay River Sud, Jane Groenewen, et du Chef de la réserve Katlodeeche, Roy Fabian, M. Mapes ne croit pas que le cannabis sera banni, invoquant la même raison que son homologue d’Inuvik.
Les maires de Fort Simpson, Fort Smith et Norman Wells n’ont pas répondu à la demande d’entrevue de l’Aquilon.
Selon la Partie IV de la Loi, les collectivités où il n’y aura pas de magasin spécialisé au moment de l’entrée en vigueur de la légalisation n’auront pas les mêmes contraintes de temps et pourront interdire ou restreindre la vente de cannabis en tout temps avant l’établissement d’un tel commerce sur leur territoire.
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La légalisation du cannabis aux TNO en bref
La Loi sur la mise en œuvre de la légalisation et de la réglementation du cannabis a été adoptée le 1er juin par l’Assemblée législative des TNO. Survol.
• ge légal pour l’achat: 19 ans
• Quantité maximale en possession : 30 grammes
• Culture maison : permise jusqu’à quatre plants
• Vente : permise seulement dans les magasins d’alcool dans un premier temps. Six mois après l’entrée en vigueur de la loi, le GTNO s’engage à réviser le règlement en vue de l’ouverture du marché au commerce privé
• Conduite sous influence : tolérance zéro pour les moins de 21 ans
• Approvisionnement : administré par la Commission des alcools des TNO