Daphnée Babiuk, Belle Smith et Bennett Millette, de l’école Boréale, premiers dans leur catégorie.
Le Championnat d’athlétisme des Territoires du Nord-Ouest se termine avec onze records battus, mais ce qui retient avant tout l’attention d’un des organisateurs de l’évènement, Tim Borchuk, c’est la cérémonie d’ouverture.
« Il y avait trois porteurs de flambeau : deux gars et une fille, relève celui qui est également directeur adjoint de l’école secondaire Diamond Jenness de Hay River. Ils ont fait le tour de l’aréna avec le flambeau et, au moment d’allumer la flamme, les gentlemen ont passé le flambeau à la demoiselle. J’ai trouvé ça impressionnant, très classe, […] un beau geste. »
Il y a tout de même eu onze records battus dans cette 28e édition du championnat d’athlétisme. À lui seul, l’élève de Weledeh Zachary Mathison en a battu trois : 200 mètres course (32,70 sec), saut en longueur (3,56 m) et triple saut (7,87 m).
L’enseignante de l’école Boréale, Deanna Palmer, a établi le record du 5000 mètres (21:15 min). Wendy Lahey a aussi établi un record pour la même longueur (31:54 min), mais dans la catégorie 35 ans et plus. C’est la première année que les femmes participent à cette épreuve.
Participation dans la moyenne
Cette année, 1131 athlètes de 7 ans et plus ont participé aux épreuves, représentant 33 écoles de douze collectivités. Il faut aussi compter 160 entraineurs et 300 bénévoles.
Des chiffres dans la moyenne de l’évènement annuel, selon Tim Borchuk. « Nous avons toujours eu entre 1100 et 1200 personnes. »
Cette année, la délégation de la petite collectivité de Sambaa K’e, dans le Dehcho, n’a pu arriver qu’à la fin de la deuxième journée de l’événement, à cause des problèmes météorologiques qui ont retardé leur vol.
« Mais ils sont venus et ont fait quelques courses et des sauts, et c’était bien de les voir aujourd’hui », se réjouit celui qui organise l’évènement depuis plusieurs années avec J.J. Hirst.
Engagement communautaire
M. Borchuk a salué l’engagement des citoyens de Hay River, qui ont participé à nombre d’étapes de l’évènement, repas, compétition, sécurité, etc.
« Je crois que le volontariat est une des forces de Hay River, dit-il. On a vu ça aussi aux Jeux d’hiver de l’Arctique. Le championnat d’athlétisme appartient aux citoyens de Hay River et je pense qu’ils aiment ça et, que c’est un grand moment de leur année. »
Accompagnement
Grégoire Blais-Dufour a accompagné une trentaine d’élèves de 6 à 12 ans de l’école catholique Weledeh.
Pour l’essentiel, ils participaient aux courses, au lancer du poids, au saut en longueur et au triple saut.
« Kim Demers les a entrainés trois jours par semaine après l’école, pendant un mois, dit-il. »
Les résultats ont été intéressants, plusieurs athlètes de cette école sont montés sur le podium.
Lindsay Woodford s’est particulièrement distinguée dans les catégories 12 à 13 ans. Elle s’est classée 1re au saut en hauteur manquant par trois millimètres d’égaler le record qu’elle a établi l’an dernier. Elle est aussi arrivée 1re au saut en longueur et au triple saut, 3e à l’épreuve du 100 mètres.
« Elle va déménager en Alberta pour faire de la compétition plus sérieuse », de dire M. Blais-Dufour.
Au-delà du sport
Grégoire Blais-Dufour a lui-même fait de la compétition régionale en patinage de vitesse et en natation.
À l’échelle canadienne, le championnat d’athlétisme des TNO est peut-être une microcompétition, mais, analyse-t-il, « il y a beaucoup d’enjeux, ça motive et ça rassemble les gens, tu te fais de nouveaux amis. »
L’évènement, ajoute-t-il, donne des indications sur le potentiel sportif d’un individu à une échelle plus vaste; à un certain niveau d’excellence, l’athlétisme ouvre la porte à des bourses d’études postsecondaires.
Mais pour M. Blais-Dufour, le championnat transcende le sport : « Ça permet de devenir responsable, ça forge le caractère. »