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le Jeudi 20 juin 2019 19:19 Société

Expédition Bisons et dérailleurs

Expédition Bisons et dérailleurs
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Une étudiante de l’école Allain St-Cyr et son père participent au rallye vélo YK2HR.
 

Émilie et Luc Gaudreault ont participé à l’expédition de vélo YK2HR, qui consiste à rejoindre Hay River depuis Yellowknife en trois jours. L’évènement se déroulait du 31 mai au 2 juin. Une aventure exigeante, un brin éreintante… mais qu’ils sont prêts à recommencer l’an prochain.

La distance entre Yellowknife et Hay River selon Google, est de 481 kilomètres, donc 160 km par jour si on s’en tient à l’agenda fixé par YK2HR.

Émilie Gaudreault, une élève de St-Cyr, en a fait 243 et son père une dizaine de plus, le reste du trajet étant accompli en véhicule motorisé.

« C’est Émilie qui a lancé le défi, dit Luc Gaudreault. Elle aime s’impliquer, elle veut se dépasser. »

« C’était amusant, assure sa fille, mais après, j’ai eu vraiment mal aux genoux et aux poignets durant trois jours. »

L’adolescente est pourtant une sportive accomplie, qui pratique le squash et le vélo plusieurs fois par semaine.

La première journée a été la plus difficile, raconte-t-elle, faisant remarquer que peu de personnes sont habituées à s’enchainer sur leur bécane dès 8 h 30. Et puis il y a eu les bisons.

« Honnêtement, dit Émilie Gaudreault, c’est bizarre de passer en vélo à côté d’un bison. En avion, c’est correct. »

Elle en a croisé huit en tout, raconte-t-elle, certains étant plus calmes que d’autres. Elle en a croisé un qui, stressé par un camion, s’est mis à courir sur la route. Émilie et les autres cyclistes qui l’accompagnaient se sont alors réfugiés derrière un autre camion.

Elle a aussi vu un ours alors qu’elle était seule. Un camionneur est venu la chercher.

Camping près de Rae
Ils étaient près d’une quarantaine à faire l’expédition, évalue Luc Gaudreault, dont deux adolescentes. Certains étaient de Hay River.

Les gens, rappelle sa fille, n’avaient pour tout bagage qu’une bouteille d’eau, un ensemble de réparation de crevaison et une pompe.

Ils ont campé le premier soir à quelques kilomètres de Rae, où une remorque-cuisine était installée.

« L’organisateur, David Stephens, s’occupait des repas, explique Luc Gaudreault. Il avait loué des assiettes à Ecology North. L’installation était dans la mentalité Leave no trace. »

La deuxième journée, les aventuriers ont eu droit à un buffet au centre communautaire de Fort Providence et ont campé aux chutes Lady Evelyn.

Et le lendemain, c’était l’arrivée à Hay River. « Il y avait une vingtaine de personnes en face de la piscine qui nous encourageaient. “You made it!” », se rappelle Émilie Gaudreault.

Malgré ses genoux et ses poignets douloureux, elle assure être prête à recommencer l’expérience. « C’est très spécial », résume-t-elle.

Même ouverture chez Luc Gaudreault, qui précise qu’il s’entrainera davantage, afin de pouvoir accomplir une plus grande partie du parcours.