C’est à l’Université de l’Alberta à Edmonton, du 29 mai au 4 juin, qu’aura lieu l’édition 2021 du Congrès des sciences humaines sous le thème « Relations nordiques ».
L’évènement est organisé par la Fédération des sciences humaines, mais le choix du thème revient à l’université hôtesse, explique la gestionnaire des communications de la Fédération, Camille Ferrier.
« Nous encourageons les associations à garder le thème à l’esprit, de garder le ton, ce n’est pas une restriction », précise Mme Ferrier.
Le thème pour 2021 a été identifié très tôt, explique le vice-doyen de la faculté des arts de l’Université de l’Alberta et organisateur du congrès de 2021, Michael O’Driscoll.
« Nous avons consulté nos partenaires locaux, mais également le Collège du Yukon et les gens associés avec l’Université de l’Alberta Nord et son réseau de contacts. Nous avons déterminé que c’était logique et que c’était une bonne occasion de faire un partenariat avec les groupes du Nord et de mettre de l’avant des problématiques du Nord comme l’éducation, la culture, les langues, les changements climatiques et la gouvernance. »
M. O’Driscoll veut continuer les consultations avec ces partenaires et avec les communautés autochtones et les faire participer au congrès « Nous pouvons initier cette audience de 8000 personnes qui viendra à Edmonton en 2021 aux préoccupations et aux perspectives des gens du nord, Autochtones et non-Autochtones », ajoute-t-il.
Une organisation colossale
Le congrès réunit environ 70 associations universitaires qui représentent des disciplines telles que la littérature, l’histoire, les sciences de l’éducation, la musique, la sociologie ou le travail social.
La Fédération, quant à elle, regroupe plus de 160 universités, institutions et sociétés savantes représentant 91 000 chercheurs, membres du corps enseignant et étudiant au Canada. Le congrès, souligne Camille Ferrier, n’est pas celui de la Fédération, « c’est une conférence des conférences ».
L’Association canadienne de littérature comparée, par exemple, l’Association canadienne d’ethnologie et de folklore et bien d’autres tiennent leur congrès au même lieu, congrès qui peuvent se chevaucher ou se succéder.
« C’est un modèle unique, avance Camille Ferrier. Nous jouons un rôle de rassembleur […]. Nous encourageons les partenariats. Nous avons un calendrier que nous communiquons à nos associations, comme ça elles peuvent voir quelles associations seront-là en même tant qu’elles et tenir des sessions communes. Ça permet l’échange entre les disciplines, avec des avantages incomparables. »
Quatre années à l’avance
Plus de 5000 recherches sont présentées à chaque congrès, souligne la gestionnaire des communications, dont beaucoup de nouvelles recherches faites par des universitaires canadiens.
La Fédération commence à organiser ses congrès quatre années à l’avance. Ceux-ci se doublent d’une vitrine de livres savants, qu’on présente comme « la plus grande foire commerciale universitaire au Canada ».
Les organisateurs anticipent que l’évènement, qui s’était déjà tenu à l’Université de l’Alberta en 2000, apportera environ 16 millions $ à l’économie de la région. Une partie de l’évènement sera ouverte au public.