le Dimanche 25 mai 2025
le Jeudi 9 juillet 2020 17:54 Société

Faire la queue au marché fermier

Faire la queue au marché fermier
00:00 00:00

Premier jour de la saison maraichère. Le mardi 7 juillet à 17 h 15, la cloche a retenti au parc Somba K’e de Yellowknife.
Cette année, le marché fermier, créé en 2013, doit s’adapter aux mesures de sécurité liées à la pandémie. Le site est encadré par les organisateurs, masques et gel hydroalcoolique à l’appui.
« Il y a 15 vendeurs aujourd’hui, mais au total sur la saison, ils sont environ 30, explique l’une des cinq organisatrices, Julie Downes. C’est un peu compliqué pour nous d’installer une barrière entre le vendeur et le client, mais on essaye de s’assurer que tout le monde a un masque. »
À l’entrée, la foule est au rendez-vous. Une file s’étend au-delà de la mairie, prête à attendre, malgré les quelques gouttes de pluie. Seules 75 personnes peuvent parcourir le site à la fois, et chacun est encouragé à « acheter sans trainer ». Les tables de piqueniques ont d’ailleurs été enlevées pour l’occasion.
« On s’adapte aux conditions existantes, c’est notre premier marché et les vendeurs sont enthousiastes », confie Lise Picard, également organisatrice.
Chaque plat est cuisiné à l’avance, congelé ou froid. « Éventuellement, on espère à l’avenir pouvoir avoir des préparations sur place », continue Mme Picard.
Autre nouvelle spécificité, la visite est à sens unique. Des flèches jaunes au sol indiquent la direction à suivre. « Ça demeure un parc public, on ne peut pas tout bloquer, admet Lise Picard. Mais, nous allons avoir une réunion pour voir ce qui a marché ou non. »
Aminata Konaté tient un kiosque de nourriture africaine pour la seconde année consécutive.
« J’ai essayé de faire des plats surgelés pour aller plus vite, pour éviter que les gens restent trop longtemps sur le stand », de dire la vendeuse masquée.
« Je me suis posée la question de participer cette année, j’ai fait un sondage pour savoir si les gens aimeraient acheter des plats surgelés et ça leur était égal. »
Pour Étienne Croteau, restaurateur et fondateur du tout nouveau Boreal Flavour, « ça ne sera pas un marché fermier comme on a connu ».
« C’est limitatif, les autres années, on vendait des spécialités chaudes […], mais ça reste le fun. »