
La chanteuse Grace Clark enchante le public avec ses ballades indie folk et ses reprises de The Cure, dans une ambiance détendue en plein air.
Sous un soleil radieux et dans une ambiance joyeuse, le marché fermier de Yellowknife a lancé sa 13ᵉ saison ce mardi 3 juin sur la place communautaire Somba K’e. Le coup d’envoi de l’édition 2025 a attiré une foule curieuse et souriante, venue découvrir les étals colorés de presque 50 exposants. Pendant que les visiteurs flânaient entre les kiosques de légumes, de plats cuisinés, la chanteuse Grace Clark a accompagné l’après-midi de sa voix douce, guitare à la main, avec des morceaux indie folk et quelques reprises de The Cure. Le marché se tiendra chaque mardi jusqu’au 16 septembre, sauf le 1er juillet pour laisser place aux célébrations de la fête du Canada.
Le marché fermier a tellement de qualités différentes qui ne sont pas juste commerciales. C’est un tout, un contexte vraiment sain.
Présidente et cofondatrice du marché, France Benoît se réjouit de cette reprise. « Ce qu’on m’a dit, c’est qu’il y a plus de 1000 personnes sur place », rapporte-t-elle. Une affluence qui ne la surprend pas, bien que le premier jour ait été, comme souvent, un peu chaotique avec l’arrivée de nouveaux exposants et quelques ajustements techniques.
Pour France Benoit, l’importance du marché dépasse largement la simple transaction commerciale : « Tous les produits sont faits à Yellowknife, sont récoltés et cuits ici. » Elle insiste sur l’impact économique local, affirmant que « tout l’argent qui circule ici reste à Yellowknife ». France cultive elle-même des légumes et fines herbes dans sa ferme urbaine au centre-ville, qu’elle transforme ensuite en produits vendus au marché et en ligne. « Je fais du fromage avec du lait que j’achète en épicerie, puis avec les légumes, le fromage et les fines herbes, je fais des plats cuisinés. »
Un lieu d’échange
Le marché fermier, c’est bien plus qu’un simple lieu d’échange : c’est un moteur pour l’économie locale et un espace de lien social. Une vision partagée par Franziska Ulbricht, de Madeline Lake Market Garden, qui y participe depuis plusieurs saisons. Elle cite d’autres producteurs comme ceux qui vendent du pain et cultivent aussi des légumes. « C’est un point de vente vraiment important pour eux. » Mais au-delà de l’économie, elle insiste sur la richesse humaine du rendez-vous : « Le marché fermier a tellement de qualités différentes qui ne sont pas juste commerciales. C’est un tout, un contexte vraiment sain. »

Depuis son kiosque, Rob Lang propose son poisson pêché localement, comme il le fait fidèlement depuis les débuts du marché.
Rob Lang, propriétaire de NWT’s Finest Fish, est fidèle au rendez-vous depuis les débuts du marché. Il y vend du poisson congelé pêché localement. « C’est vraiment bien pour Yellowknife d’avoir ça. Il y a des gens qui n’ont pas forcément une grosse entreprise, mais ça leur donne un espace pour venir vendre leurs produits faits maison, que ce soit des bijoux, de la nourriture, des légumes, ou pour nous, du poisson », note-t-il.

Mozaffar Ahmad et sa famille, derrière leur table de bijoux et toiles originales, partagent ce qu’ils aiment du marché : « Même si c’est une petite communauté, on voit vraiment toute sa diversité. »
Parmi les nombreux kiosques du marché, celui de Mozaffar Ahmad et de son épouse attire les regards avec ses bijoux faits main et ses toiles originales. Ils prévoient d’y revenir chaque semaine, installant leur petite table dans l’espoir que leurs créations trouvent preneur. « Franchement, le marché fermier, c’est mon moment préféré de l’année à Yellowknife », confie Mozaffar Ahmad. Ce qu’il aime par-dessus tout, c’est l’ambiance conviviale et la diversité des gens qui s’y croisent : « Même si c’est une petite communauté, on voit vraiment toute sa diversité, les différentes cultures, les différentes cuisines. » Le couple tient aussi à ce que leurs œuvres restent accessibles : « On essaie que ce soit abordable pour que chacun puisse repartir avec un souvenir du marché. »