Vendredi 6 juin, un nouveau comité a été formé aux TNO pour favoriser la participation des femmes et des personnes non-binaires francophones dans les processus communautaires. Porté par la Fédération franco-ténoise (FFT), ce comité vise à créer un espace sécurisant d’échange, de construction et d’engagement. Il s’inscrit dans la continuité du projet « Renforcer le rôle des femmes dans les communautés francophones du Nord », à l’issue duquel un besoin clair de représentativité a émergé.

À quoi sert ce comité ?

Sandie Redon, coordinatrice du projet Femmes et Égalité des genres à la FFT, explique que ce comité « est intégré à la Fédération dans le respect de sa mission et de ses valeurs ». Né dans le cadre de la collecte de données du projet panterritorial, il a pour mission de favoriser la représentation et la participation des personnes concernées dans les dynamiques sociales, en tenant compte de la diversité de leurs parcours et de leurs expériences. Le mandat sera d’un an, renouvelable, avec un bilan prévu en mai 2026.

Le comité a été lancé pour répondre à plusieurs besoins qui allaient dans le même sens. La fin de la collecte de données a permis de dégager des priorités concrètes, et la FFT voulait continuer dans cette dynamique. En parallèle, il y avait aussi une envie d’avoir une représentante des TNO à l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC), pour faire entendre à l’échelle nationale les réalités locales, souvent peu visibles en dehors du territoire. Pour Sandie Redon, tout cela donnait l’impression que « les planètes semblaient alignées » et qu’il était temps d’ouvrir le dialogue avec les personnes concernées afin de réfléchir ensemble à l’utilité d’un tel comité.

Comment fonctionne le comité ?

D’après la responsable, le comité entend poursuivre l’identification des enjeux systémiques, des priorités et des revendications des femmes et personnes non-binaires francophones, tout en promouvant des actions collectives d’équité, de justice sociale et d’inclusion. L’initiative, ajoute-t-elle, s’ancre dans un esprit de concertation avec les autres organismes francophones du territoire dans le respect de leur mandat.

Une première réunion permettra de déterminer la démarche pour trouver un nom au comité. Plus tard, en septembre, l’actuelle représentante du comité, Gabrielle Samson (voir encadré), se retrouvera au congrès de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC).

Le comité est constitué d’un maximum de 15 personnes : neuf résident·es de Yellowknife y participent déjà, deux autres sont en attente de confirmation, et trois places sont réservées pour Inuvik, Hay River et Fort Smith. Le groupe est ouvert à de nouvelles candidatures, selon les places disponibles.

Des engagements aux réalités

Les idées d’initiatives sont nombreuses, mais leur mise en œuvre dépendra des ressources disponibles. « Il y a une réalité financière à prendre en compte », souligne Sandie Redon, qui insiste également sur l’importance d’adapter l’implication de chacune en fonction des situations personnelles. Des soutiens, comme la mise en place de services de garde, sont mis en place pour faciliter la participation des membres.

Enfin, Sandie Redon rappelle que toutes les personnes intéressées peuvent s’impliquer, selon les modalités qui leur conviennent. Il est possible de s’engager dans le comité en fonction des places disponibles, de participer aux évènements, de répondre aux consultations ou simplement de partager des idées, constats ou besoins.