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le Jeudi 22 avril 2010 15:06 Société

Habitation nordique Qui peut encore acheter à Northland?

Habitation nordique Qui peut encore acheter à Northland?
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Les acheteurs de maison mobile dans le quartier Northland ne peuvent plus compter sur la SCHL.

 

Le 16 avril dernier, le vice-président du Northland Mobile Home Park, Wade Friesen, a confirmé que la société commerciale qui gère le lotissement Northland, situé au bord du lac Frame à Yellowknife, a reçu une lettre de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) avisant que cette dernière n’assurerait plus les prêteurs (les banques) qui financent les acheteurs des maisons mobiles de ce lotissement, et ce, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée aux problèmes d’infrastructures qui hantent le lotissement.

Le réseau d’aqueduc et d’égout, dont la vie d’utilisation est expirée depuis plus de quinze ans, et dont les frais de remplacement sont estimés à 18 millions de dollars, demeure une véritable calamité pour les propriétaires des 250 habitations de Northland réunis en copropriété. Ainsi, les acheteurs incapables de verser une mise de fonds d’au moins 20 % du prix de la transaction pour l’achat d’une maison ne pourront plus avoir accès à un prêt hypothécaire. Wade Friesen a avoué qu’il ne savait pas trop de quoi sera fait le futur à Northland, et il dit travailler sur un plan avec la ville et les gouvernements pour que les résidents se sortent de cette impasse.

La députée de la circonscription de Frame Lake, où se trouve le lotissement, est actuellement en déplacement. Wendy Bisaro a toutefois correspondu avec L’Aquilon, en écrivant qu’elle déplorait l’irruption de ce nouvel obstacle dans la vie de ces résidents. « [Ces résidents] sont maintenant prisonniers de leur maison à Northland. Même si je comprends la position des prêteurs et des assureurs d’hypothèques, je trouve que cette action est plutôt drastique », a-t-elle rédigé.

Charles Sauriol, chargé des relations avec les médias pour la SCHL, explique qu’il existe des exigences minimales afin que la Société décide d’assurer un prêt immobilier : « Nos exigences concernent les normes de construction, les normes d’accès à l’eau potable et l’évacuation des eaux usées. Lorsque l’on est au courant d’un défaut matériel important, dont les coûts d’assainissement seront déduits, comme dans ce cas-ci, on a besoin de savoir quand et comment les réparations seront complétées. Dans ce cas-ci, comme on parle d’une possibilité de hausse de frais de condominium, nous devons être en mesure de savoir quels seront ces frais afin que l’on puisse établir les capacités de payer de l’emprunteur. »

Pour Shane Clark, agent immobilier de la compagnie HomeLife, cette décision n’enlève rien au fait que le quartier reste l’une des zones les plus abordables sur le marché de l’immobilier de la capitale ténoise. Étant donné que le taux d’inoccupation est très faible à Yellowknife, il suggère à ses clients qui ne trouvent pas d’acheteur de peut-être penser à louer leur habitation s’ils doivent absolument déménager. Tout comme Wendy Bisaro, qui écrit : « Il y a une possibilité que cette nouvelle circonstance fasse accélérer les choses si les différentes parties réalisent l’urgence de cette situation, ce qui est, je pense, quelque peu inaccessible ». L’agent immobilier entrevoit une lueur au bout de ce tunnel. « Il me semble que cela peut s’avérer positif, car dans quelques années, quand les infrastructures seront remplacées pour satisfaire les nouvelles normes. C’est presque entendu que la ville prendra la gestion de cette partie de la ville, et donc les frais de copropriété n’incluront plus le maintien des installations », élabore Shane Clark, ne dénigrant pas l’idée que la situation actuelle donne l’occasion aux acheteurs qui peuvent se le permettre d’acheter à profit une propriété dans l’un des quartiers les mieux situés en ville.