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le Jeudi 14 octobre 2010 13:52 Divers

Sport À la recherche d’un mur

Sport À la recherche d’un mur
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Le Club d’escalade de Yellowknife veut s’équiper d’un mur d’escalade, un sommet estimé à 100 000 dollars.

Le YK Climbing Club vient tout juste de fêter son premier anniversaire et anticipe que l’escalade entreprendra une ascension progressive au sein des activités sportives offertes au nord du 60e parallèle. La stratégie du club pour développer ce sport, attirer plus d’adeptes, et pour que les grimpeurs puissent se perfectionner et s’adonner à leur passe-temps durant les 12 mois de l’année, est de se munir d’un mur d’escalade intérieur.

Eric Frenette, qui siège en tant que trésorier de cette association à but non lucratif, indique que le club a déjà un lieu désigné pour accueillir le mur, et qu’une estimation des coûts d’implantation d’un mur clé en main s’élève aux environs de 100 000 dollars. « L’entreprise viendrait installer le mur, installerait les cordes et les équipements nécessaires, et certifierait plusieurs instructeurs du club afin que nous puissions accueillir des groupes et pratiquer l’escalade en toute sécurité », révèle M. Frenette. Le club est déjà en négociations avec la ville de Yellowknife, qui considère que le gymnase du Multiplex serait un bon emplacement. Durant cette ascension vers l’obtention de cette structure artificielle d’escalade, le club cherche également des partenaires qui pourraient subventionner ou commanditer cet équipement. Une première prise serait de déposer environ 30 000 $ à la compagnie qui érigerait le mur afin de débuter les travaux. Mais les grimpeurs de Yellowknife se heurtent également à une prise difficile, alors qu’ils doivent trouver une assurance pour se protéger contre les accidents. Malgré toutes ces difficultés, le club est confiant dans sa démarche et espère pouvoir s’entrainer au chaud dès l’hiver 2012.

Pour Éric Frenette, qui est un grimpeur avec cinq ans d’expérience, tout a commencé avec la pratique de l’escalade à l’intérieur. Il raconte qu’au Nouveau-Brunswick, c’est en salle qu’il a grimpé ses premières parois. « Pour moi, ça tombe sous le sens, tu commences en salle, tu te prépares physiquement et mentalement, et puis ensuite tu vas faire de vraies parois à l’extérieur. Faire de l’escalade dans un milieu contrôlé, c’est plus sécuritaire et c’est bien pour débuter », affirme-t-il, ajoutant qu’un mur intérieur est un attrait touristique intéressant. Pour le club, l’idée est de pouvoir offrir des cours ou des ateliers aux particuliers, aux écoles et aux entreprises afin de faire connaître le sport et d’offrir une activité différente. Car mis à part l’apprentissage des techniques d’escalade, la pratique de l’escalade sur structure artificielle est un excellent conditionnement physique et mental, selon le grimpeur francophone. « Ce sport développe des muscles incroyables aux bras et aux doigts. Et il y a toujours l’adrénaline quand tu commences une paroi. Après viennent l’effort physique et l’effort psychologique. S’il te manque un pouce pour rejoindre une prise, tu sais que cette distance est juste psychologique. Moi, ce que j’apprécie à l’intérieur, c’est de pouvoir faire des exercices, à l’extérieur, c’est que lorsque tu réussis tes objectifs, tu te retournes et tu regardes un nouvel horizon, de nouveaux paysages. »

Le club dénombre pour l’instant une vingtaine de voies autour de Yellowknife réparties sur une demi-dizaine de sites. Si cela peut paraître peu, cet inconvénient se révèle en fait être un atout pour les grimpeurs qui visitent Yellowknife ou y résident. « Si tu vas en Colombie-Britannique, il y a peu de chances que tu puisses tracer ta propre voie, tu auras vraiment du mal à trouver une paroi qui n’a pas été grimpée. Aux TNO, l’escalade est assez nouvelle comme activité, et c’est ça qui est intéressant, car tu peux aller n’importe où et créer ta propre route. »