Novembre est le mois de la sensibilisation au dépistage du cancer de la prostate; le mois de la moustache. Plusieurs ont décidé de l’afficher en guise de soutien.
Ces dernières années, la moustache est devenue le symbole du mois de novembre. Si le cancer du sein a sa couleur – tous les objets se parent de rose pour l’occasion – la prostate a, elle aussi, ses défenseurs : les moustachus! Bien que l’ornement facial en fasse sourire plus d’un, la cause, elle, n’a rien de banal. La Société du cancer estime qu’en 2011, il y eu 25 500 diagnostics de cancer de la prostate et sur cela, 4 100 hommes en décèderont.
Il y a de quoi se Mo-biliser. C’est précisément ce qu’Eli Purchase, citoyen de Yellowknife, a décidé de faire. Il a voulu rallier un maximum de gens à la cause. « Mon grand-père est un survivant du cancer de la prostate et certaines personnes de ma famille ont aussi été touchées par cette maladie. Movember est une bonne façon de sensibiliser au problème puisque rares sont ceux qui aiment parler du dépistage », avoue le jeune homme. Afin de rassembler les Mo-bro (frères de moustaches), Eli Purchase a créé un site Internet à l’échelle des Territoires du Nord-Ouest. Ainsi, les hommes de la région nordique peuvent recueillir des fonds et compiler leurs résultats.
Le phénomène international prend de plus en plus d’ampleur et de nouveaux adeptes tentent l’expérience capillaire. C’est le cas de Sean Pinnington qui en est à sa première moustache. « Tout ce qui peut amener les hommes à parler de leur santé est une bonne chose et Movember va même au-delà de ça. Il amène les hommes à parler de cancer. Le cancer de la prostate peut être soigné s’il est détecté tôt », admet le résident de Hay River.
Une question d’image
Afficher la moustache demande temps et entretien, mais aussi une certaine compréhension de la gent féminine, le temps d’un mois. Pas toujours facile cela dit, mais le jeu en vaut la chandelle. « Ma femme aime la moustache bien taillée et elle me soutient entièrement là-dedans », affirme Bernard Dueck, Mo-bro de Hay River. « Ma copine préfère plutôt la barbe », lance Eli Purchase. Quant à Sean Pinnington, c’est sa femme qui l’a encouragé dans l’aventure qui prend fin au premier jour de décembre : « Je ne vais pas m’ennuyer de ma moustache, elle me pique de plus en plus. »
Ce n’est pas tout que de se laisser pousser La chose, le but derrière tout cela est de récolter de l’argent pour le dépistage du cancer. Jusqu’à maintenant, les 90 hommes inscrits pour Yellowknife ont amassé plus de 17 000 $, une belle réussite pour l’instigateur du projet.
Heureux de leur Movember, certains initiés souhaitent renouveler l’entreprise capillaire l’année prochaine. « Je pense que je vais le refaire. Le défi est d’avoir une plus belle moustache que l’an dernier », conclut Sean Pinnington.