« Nous sommes assez forts. Assez forts pour avancer et pour déterminer où nous voulons aller. »
Cette phrase lancée par une jeune inuite de Cambridge Bay, représente toute l’espérance, la grandeur et l’intelligence des peuples autochtones du Canada.
Les mots de Sarah Jancke résonnent avec plusieurs discours entendus sur l’espace public, comme celui très récent de Dëneze Nakehk’o, durant les célébrations de la Journée des Autochtones à Yellowknife. Dans le spectacle La première lueur de l’aurore, Nakehk’o réitère l’idée que depuis plusieurs siècles, les Autochtones ont été décimés, mais qu’ils sont toujours là. Il prêche pour que le Canada devienne un meilleur pays pour tous et avec tous. Donc une volonté affirmée d’aller vers l’avant.
C’est la même résilience qui marque la communauté franco-ténoise. La Saint-Jean-Baptiste réchauffe les racines québécoises; pourtant, il n’y a pas meilleur moment pour célébrer la francophonie ténoise actuelle : la nordique, l’aventureuse, l’éduquée, l’artistique, l’entrepreneuse, la respectueuse, l’internationale, la canadienne, l’autochtone.
Dans ce territoire où les terres et l’histoire ont souffert, changé, profité de la colonisation, les célébrations autochtones et francophones ne peuvent pas revendiquer les mêmes batailles. Elles peuvent toutefois célébrer les mêmes acquis : le partage, la fierté, la culture, la langue, la résilience.
On a tout un présent à vivre ensemble, tout un futur à bâtir.