le Samedi 7 juin 2025
le Jeudi 5 juin 2025 14:18 Francophonie

Une Saint-Jean musicale, familiale, vitrine de la créativité communautaire

Plywood Joe débarque de l’Est avec ses trois musiciens et assez d’histoires déjantées pour réveiller un tracteur. — Courtoisie
Plywood Joe débarque de l’Est avec ses trois musiciens et assez d’histoires déjantées pour réveiller un tracteur.
Courtoisie
La Saint-Jean-Baptiste s’annonce haute en couleur le 25 juin au site du FOTR. Une soirée pour chanter, rire, manger – et se faire demander ses cartes même avec les cheveux blancs.
Une Saint-Jean musicale, familiale, vitrine de la créativité communautaire
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« On est en train d’organiser une belle soirée pour notre belle communauté », lance Caroline Lessard, programmatrice de l’Association franco-culturelle de Yellowknife. La fête de la Saint-Jean-Baptiste aura lieu le mercredi 25 juin, de 17 h à minuit, au Beer Garden sur le site du Folk On The Rocks. L’évènement, gratuit et ouvert à tous, proposera une programmation musicale, artistique et communautaire variée.

Le but, c’est de partager notre amour pour la francophonie.

— Caroline Lessard, programmatrice de l’AFCY

Pour les prestations musicales, l’auteur-compositeur-interprète Yves Lécuyer montera sur scène à 19 h, suivi de Plywood Joe, et son orchestre, venu spécialement du Nouveau-Brunswick et de DJ Charlebois pour assurer l’animation en fin de soirée. De plus, de nombreuses activités sont prévues pour les familles avec jeux gonflables, maquillage pour enfants, sculpteur de ballons assurant que les plus jeunes auront de quoi s’amuser. Côté arts, des peintres exposeront leurs toiles. Caroline Lessard précise qu’il s’agit d’une fête familiale, mais aussi d’une vitrine pour la créativité de la communauté.

L’entrée est gratuite, oui, mais il est obligatoire de présenter une pièce d’identité pour recevoir un bracelet selon l’âge, conformément aux règles de permis d’alcool. « Même si on a les cheveux blancs, il faut s’attendre à se faire carter », dit Mme Lessard en souriant. Elle rappelle aussi que « tout le monde est bienvenu, peu importe son niveau de français, car le but, c’est de partager notre amour pour la francophonie ». Par contre, les mineurs devront quitter le site à 22 h.

Le choix du 25 juin répond à plusieurs considérations. L’AFCY a voulu éviter de superposer la fête à la Journée nationale des peuples autochtones du 21 juin et de ne pas empiéter sur cette fin de semaine déjà très occupée. La coordination avec le Yukon, où Plywood Joe joue le 23, a également influencé ce décalage.

Sur le plan logistique, les préparatifs avancent bien. La majorité des postes de bénévoles sont déjà pourvus, ce qui réjouit Caroline Lessard. « On a eu une belle réponse de la communauté cette année. Les gens veulent s’impliquer. Il reste encore quelques postes, notamment pour l’accueil en soirée. » Elle précise que ceux et celles qui veulent donner un coup de main peuvent s’inscrire facilement, sans nécessairement choisir un poste précis : « C’est simple : allez sur notre page Facebook ou sur le site de l’AFCY. Même quelques heures peuvent faire une différence. »

Deux services alimentaires seront présents sur place : Masala Kingdom et Bluebell Eatery. My African Cuisine, souvent de la fête, ne pourra pas être présent cette année.

Une tondeuse à gazon avec ça?

Yves Lécuyer, installé à Yellowknife depuis 2008, est un visage familier de la communauté francophone. À l’occasion de la Saint-Jean, il propose une prestation composée uniquement de reprises de chanteurs québécois tels que Paul Piché, Daniel Bélanger et Jean Leloup. « Je vais être tout seul sur la scène et je vais jouer pendant une demi-heure », dit-il. Ce choix permet aussi de créer une connexion immédiate avec le public : « C’est plus facile de faire des reprises, et puis aussi, à la Saint-Jean, c’est un bon moment pour faire chanter les gens. »

Ensuite, place à l’univers singulier et déjanté de Joey Robin Haché, qui incarne sur scène son personnage Plywood Joe. « Je serai là avec mes trois musiciens. Ça va être un spectacle avec beaucoup d’énergie », promet-il au téléphone avec Médias ténois. 

Avec son humour et ses histoires absurdes mais profondément humaines, il incarne une figure ouvrière attachante, un peu décalée mais résolument sincère. « Je joue sur la scène un personnage bonasse avec ses petites histoires de la communauté locale, de par chez nous. Donc, c’est un hommage un peu au domaine ouvrier », raconte l’artiste. Ses chansons abordent des thèmes aussi inattendus que familiers. Joey Robin Haché explique qu’il s’inspire de « petites histoires cocasses », ces choses que tout le monde pense mais que personne n’ose vraiment dire. Il trouve amusant de transformer ce genre de situations en chansons. Il donne en exemple l’amour inconditionnel que certains vouent – parfois en secret – à leur tondeuse à gazon : « C’est mon bolide préféré, et ça coupe le gazon », lance-t-il avec un sourire dans la voix.

L’objectif? Créer un moment de partage, où les spectateurs rient et participent. « Je raconte des blagues, je fais rire les gens. Des fois, les gens me répondent. Ça fait en sorte que ça nous laisse un sourire en pleine face une fois qu’on est au concert. Ça va dans le bon chemin. »