En lisant l’article en page 3 sur le projet-pilote de guichet unique, on ne peut que se réjouir d’un changement apparent de mentalité dans la façon dont le GTNO entend desservir la communauté. À cet égard, la citation suivante soulève plein d’espoir : «Le centre constitue avant tout un point de services supplémentaires et ne remplacera aucun autre point de services existant d’un ministère ».

En effet, dans toutes les discussions concernant la façon d »offrir des services en français, il a souvent été fait mention de la crainte qu’un centre de services – un guichet unique – ne soit une façon expéditive pour le gouvernement de se débarrasser de ses obligations légales, de ne pas offrir de services en français dans les ministères sous prétexte d’en offrir quelques-uns dans un centre de service. C’est donc rassurant de voir que le gouvernement répond clairement à cette préoccupation.

Comme le projet en est encore à l’étape de la planification, il est encore tôt pour se prononcer sur la pertinence du service. De plus, lorsque l’ouverture sera faite, il ne faudra pas non plus oublier qu’il s’agit d’un projet-pilote et, en ce sens, le service devra évoluer en fonction de la réalité et s’adapter aux besoins de la communauté. Notre vigilance sera donc de mise.

Cette prudence dans notre approche du projet repose sur plus de 20 ans de négligence du gouvernement en matière de prestation de services en français, mais on espère qu’il s’agit effectivement d’un changement de cap.

J’aurai un seul petit conseil pour cet exercice gouvernemental. Autant l’absence chronique d’offre active dans les services en français a affecté l’efficacité du gouvernement au cours des 20 dernières années, il faut espérer que ce centre sera en mesure de rejoindre efficacement la population francophone afin non seulement de l’informer et ainsi aussi de créer une nouvelle habitude dans la population quand vient le temps de se faire servir en français.