Ça volait bien bas en ce début de campagne pour tous les partis politiques en lice. Tellement bas, que les oiseaux déféquaient allègrement sur un des chefs. Vous avez probablement entendu parler de cette publicité des conservateurs dans laquelle un oiseau laissait un souvenir sur Stéphane Dion. Cette publicité a d’ailleurs été retirée de leur site Internet et a forcé Stephen Harper à s’excuser du mauvais goût de cette publicité.

Et ça ne s’arrête pas là la série d’attaque et de comportement mesquins. Les chefs se sont amusés à se qualifier qui de menteur, qui d’extrémiste, qui de méchant séparatiste et qui de vert.

On a aussi assisté à des campagnes de propagandes de désinformation que les journalistes couvrant les élections ont rapidement identifier, et là encore le parti conservateur a bien mal paru.

Mais à mon avis, le plus grand manque de classe s’est produit lorsque la décision a été prise d’exclure la chef du Parti vert du Canada du débat des chefs. De toutes les formations politiques traditionnelles, seul le parti libéral a exprimé publiquement sa préférence d’inclure Elizabeth May dans le débat. Les autres partis politiques rejettent le blâme sur le consortium des diffuseurs canadiens alors que le consortium indiquait clairement dans un communiqué que ces sont les partis politiques traditionnels qui ont rejeté la présence du parti vert, indiquant même qu’un ou des partis non identifiés auraient menacé de ne pas participer au débat.

Comme on dit par chez nous : mon œil. Je ne mets pas en doute que des partis politiques aient exprimé leur désaccord à inclure le Parti vert dans le débat, mais la décision du consortium démontre surtout une préférence politique. Qu’on ne vienne pas nous faire croire qu’en incluant le Parti vert cela aurait incité un chef à s’abstenir de participer au débat. Ça aurait été l’équivalent d’un suicide politique en pleine période électorale.

Cette décision mesquine repose donc autant sur le consortium des diffuseurs que sur le Bloc, le NPD et le Parti conservateur.