Le premier ministre ténois, Floyd Roland s’apprête à adresser un message important au reste du Canada : investir dans le Nord, c’est investir dans l’ensemble du Canada. Le message n’est pas nouveau. Plusieurs premiers ministres des TNO se sont succédés et ont transmis le même message au fil des ans.

Jusqu’à ce jour, les résultats ont été plus ou moins probants. Ça ne veut pas dire que le fédéral a fait la sourde oreille à ce message maintes fois répété. En effet, la plupart des premiers ministres fédéraux ont bel et bien reconnu l’impact que le développement du Nord peut avoir sur le reste du Canada et il y a plusieurs exemples d’investissements du fédéral dans le Nord. Cependant, ces investissements fédéraux avaient tous la même qualité : ils étaient insuffisants.

Floyd Roland se présente cependant devant ses collègues provinciaux, fédéral et territoriaux dans un contexte drôlement plus propice. En effet, avec la récession économique, tous tentent de trouver la bonne façon d’investir au Canada afin d’atténuer les impacts de la crise sur la population canadienne.

La question n’est plus de savoir si le Canada va investir massivement dans l’économie comme c’était le cas après la lecture de l’exposé économique du ministre Flaherty en décembre. Aujourd’hui, la question est d’identifier comment investir dans le Canada. Et je crois que le premier ministre Roland possède un argument de poids : investir dans le Nord, c’est non seulement ouvrir l’accès aux ressources pour l’ensemble du Canada, mais les retombées économiques dans le Sud seront tout aussi grandes que les mises de fonds. On espère que les décideurs du Sud sauront être à l’écoute et agiront en conséquence.