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le Jeudi 7 novembre 2013 11:06 Francophonie

Vie associative Changements et continuité

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Trois nouvelles têtes au conseil d’administration de l’AFCY
 

Environ 25 personnes ont assisté à l’assemblée générale annuelle de l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY), le 30 octobre dernier, le temps d’un bilan et d’un aperçu de ce que réserve l’avenir.
De l’incontournable côté des finances, en 2013, dépenses et revenus ont diminué d’environ 40 000 $ par rapport à l’année précédente. La baisse des revenus est attribuable à une diminution de l’autofinancement, des subventions diverses et du financement de projets provenant du ministère du Patrimoine canadien. Fait à noter, l’AFCY se retrouve avec un excédent de 17 752 $.
Pascaline Gréau, directrice générale de l’organisme, a profité de l’assemblée pour faire une rétrospective des nombreux événements et activités tenus tout au long de l’année, notamment les collectes de fonds, les spectacles, les forums — avec l’APADY, sur le taxage — et les fêtes, qui ont été fort nombreuses. Pour une première année, l’AFCY devenait partenaire du Yellowknife Film Festival et participait à sa programmation. Un membre de l’assistance s’est plaint du manque de grosses activités rassembleuses et parfois bilingues (« On se passe la corde au cou! », a-t-il déclaré) et de la présence de petites cliques. Ces propos n’ont pas trouvé d’échos favorables dans la salle.

Un projet extrêmement ambitieux
Les élections, comme l’assemblée, se sont déroulées sans coup d’éclat. Trois nouveaux conseillers ont été élus par acclamation. Il s’agit d’Exelda Lupton, de Gabrielle Samson et de Jacques-Benoît Roberge (une réélection dans son cas). Frédéric Deschênes a été reconduit dans son mandat, au détriment d’Oscar Aguirre.
Divers projets sont en cours pour 2013 et 2014, comme la production d’une émission de radio dans les écoles de Yellowknife et la création d’une bande dessinée collective, qui sera ultérieurement adaptée en multimédia. Mais le projet sans contredit le plus ambitieux est de convaincre La petite séduction de venir tourner à Yellowknife. Rappelons que dans cette émission animée par Dany Turcotte pour la télé de Radio-Canada, les invités retournent dans leur village natal ou auquel ils sont attachés, et sont reçus avec des surprises et des cadeaux. Il s’agit d’une très rare fenêtre télévisuelle pour la ruralité et on dit que cette émission, qui jouit d’une importante cote d’écoute, a souvent après coup des effets bénéfiques pour les municipalités, par le biais du tourisme par exemple. C’est cet aspect qui a séduit le CDÉTNO — de qui provient l’idée — et la ville de Yellowknife, partenaires du projet avec la Fédération franco-ténoise (FFT). « Nous, à l’AFCY, nuance Pascaline Gréau, ce qui nous intéresse davantage, c’est plutôt le processus, la cohérence et l’effet rassembleur d’un tel projet pour la communauté francophone que le résultat final. »
Avant même que la candidature de la ville de Yellowknife ne soit déposée, des négociations ont été amorcées avec les producteurs de La petite séduction pour évaluer les frais de l’opération. Les municipalités hôtesses doivent couvrir les frais de transport de l’équipe de tournage. « Pour Yellowknife, a indiqué la directrice générale du CDÉTNO, c’est facilement plus de 100 000 $, à moins que ces frais ne puissent être partagés avec une autre ville en Alberta où il y aurait un tournage. » Étant donné la somme engagée, les partenaires cherchent des appuis financiers. « Nous sondons aussi la communauté francophone pour voir à quel point les gens seraient prêts à s’investir, commente Pascaline Gréau. Parce que si ça tombe sur les bras de deux ou trois personnes, ça n’en vaut pas la peine. Il va falloir une bonne mobilisation des gens. »