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le Mardi 26 août 2014 12:48 Francophonie

Simulation parlementaire Une expérience qui élargit les perspectives

Simulation parlementaire Une expérience qui élargit les perspectives
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Depuis quelques années déjà, Amber O’Reilly, une ancienne d’Allain Saint-Cyr, prend part à des simulations parlementaires ayant pour but de préparer les jeunes citoyens à l’exercice de la démocratie. L’exercice a pris cet été une dimension internationale avec, en juin d’abord, le Forum des jeunes ambassadeurs de la francophonie des Amériques, puis, du 5 au 10 août, à Toronto, le Parlement francophone des jeunes des Amériques.
« Le Parlement était davantage axé sur la politique, précise Amber, alors que le Forum était portait sur la culture et comportait des ateliers sur la construction identitaire et sociale. »
À Toronto s’étaient réunis des jeunes de 18 à 35 ans provenant du Canada et de France (Saint-Pierre et Miquelon), mais également du Mexique, de l’Argentine, de Jamaïque, d’Aruba et du Honduras, pour ne nommer que ceux-là.
Le noyau de la rencontre s’est avéré la création d’un pays panaméricain et de différentes lois le régissant. « J’étais députée d’un gouvernement majoritaire de tendance socio-démocrate, raconte Amber O’Reilly, alors que l’opposition était formée d’un parti néolibéral et d’un autre altermondialiste. J’étais secrétaire d’une commission chargée d’étudier un projet de loi sur la cyberdémocratie directe, c’est-à-dire l’instauration d’une plateforme en ligne. Les citoyens auraient été obligés de s’y inscrire pour pouvoir voter, pour discuter de politique. »
Les deux autres projets de loi débattus portaient sur le contrôle des armes à feu et la création d’une langue officielle pour le nouveau pays. « Après les débats entre les partis, signale la jeune Ténoise, la langue inventée est devenue la deuxième langue officielle du parti. En fait, tous les projets de loi ont été adoptés après des amendements, à cause de compromis entre les partis. Je n’avais jamais vu ça. »

Un bilan
Amber O’Reilly commence la deuxième année d’une majeure en études internationales et d’une mineure en espagnol au Collège Saint-Boniface, au Manitoba. Elle trace un bilan nettement positif de son expérience à Toronto. Parmi les moments forts, elle compte le travail en commission et en groupes plus restreints.
« Et il y a toujours, en Chambre, des moments très drôles, des discours très forts, dit-elle. Et j’ai apprécié le simple fait de revoir des amis et de m’en faire de nouveaux. »
Dans une optique peut-être plus fondamentale, l’étudiante souligne le privilège de pouvoir appréhender le monde sous d’autres angles que le sien.
« C’est intéressant de sortir de sa réalité pour envisager celle d’autres pays. Ça élargit les perspectives, ça agrandit l’esprit et ça reste pour toute notre vie. » Une des perspectives mises en relief était évidemment celle de la francophonie avec, entre autres, la projection du documentaire d’Anne-Céline Genevoix et Alex L. Raymond, Intimité francophone, à la rencontre des francophones du Maine, de la Louisiane, et d’Haïti.