Canot, aquarelle et français
Jazmine Gardner et Sandra Nielsen ont profité d’une sortie entre femmes organisée par l’Association franco-culturelle de Yellowknife pour développer simultanément leur maniement de la rame et de la langue française. Please follow le guide.
Du 30 au 1er septembre avait lieu la seconde édition du canot-camping Entr’Elles, mise sur pied grâce à des subsides du Conseil du statut de la femme des TNO et de la NWT Recreation and Parks. S’il s’est trouvé quelques mâles à grogner contre le genrisme de l’activité, son caractère strictement féminin obéissait à des impératifs fixés par ledit Conseil, à savoir, entre autres, « encourager l’initiative et l’éducation des femmes à travers un projet qui leur ressemble », « développer des compétences en nature, l’esprit d’initiative, l’esprit d’équipe et la confiance en soi ».
La graphiste Jazmine Gardner est l’une de celles qui ont participé à l’expédition à Tibbitt Lake, sous une température plutôt maussade. Elle se serait inscrite même si l’activité avait été ouverte à tous. Quant à Sandra Nielsen, coordonnatrice aux événements spéciaux à la ville de Yellowknife, elle a adoré la formule pour femmes seulement et aimerait qu’elle soit reprise en 2015, sans pouvoir vraiment légitimer son choix. Elles en ont profité pour se conter des farces de mâles? « Pas du tout, de rétorquer Sandra, nous avons appris à nous connaître. » Le groupe de 10 femmes âgées de 25 à 58 ans, dont seulement trois ont grandi dans le Nord, était très disparate. « C’était très diversifié, de dire Sandra, des femmes avec des intérêts et des personnalités différents. Mais nous nous sommes bien entendues. »
En français
Sandra a appris le français à la Commission scolaire no 1 de Yellowknife et le fait que l’activité présentée par l’AFCY soit en français a été déterminant dans son choix de s’inscrire. « C’était une super occasion de pratiquer, affirme-t-elle. Le caractère francophone de la fin de semaine était aussi un élément d’attraction pour Jazmine, qui participait pour une seconde fois à Entr’Elles. « L’an dernier, dit-elle, je ne comprenais que quelques mots et le contexte aidait parfois à en comprendre le sens. Cette année, je comprenais peut-être la moitié de ce qui se disait. J’avais peur que faire répéter les gens soit frustrant pour eux, mais Stéphanie Vaillancourt et Diane Boudreau m’ont dit de ne pas m’en faire. »
Le canot, le français, le programme de s’arrêtait pas là. Stéphanie Vaillancourt donnait des cours de filetage de poisson, Diane Boudreau des ateliers d’aquarelle. Les femmes ont eu également l’occasion de visiter les vestiges d’un avion écrasé près de Terry Lake. « C’était un voyage très bien organisé et très relaxant, conclut Jazmine Gardner. Le canot, la vaisselle, la tente de prospecteur, tout était fourni, Rosalie et son équipe se chargeaient de tout. » « C’était fantastique », ajoute Sandra Nielsen.