L’exode des jeunes qui quittent l’école Allain St-Cyr se poursuit. Tout d’abord, il y avait le fait que l’école n’offrait pas les dernières années du secondaire. Les jeunes n’avaient donc pas le choix. Mais maintenant que le programme d’enseignement est à la veille de s’étendre jusqu’à la douzième année, la commission scolaire fait toujours face au même problème.

Les raisons qui incitent les jeunes à opter pour les autres programmes anglophones sont aussi multiples qu’il y a de jeunes personnalités. Mais la raison qui posera le plus de problème à la commission concerne le besoin de se créer un réseau social plus élargie, ne serait-ce que pour se faire un «chum» ou une «blonde». Trouver une réponse à ce besoin fera beaucoup de chemin pour régler l’ensemble du phénomène.

Une des solutions actuelles, l’incitatif financier par le biais des bourses d’étude, n’est pas négligeable. Si l’élève n’a pas la maturité pour évaluer correctement l’importance de cet attrait financier, il est certain que cela pèsera lourd dans la balance pour les parents. Attention! Il ne s’agit pas nécessairement d’un incitatif aux jeunes de faire des études post-secondaires mais bien de poursuivre leurs études secondaires à l’École Allain St-Cyr. Malgré cette mise au point, il faut s’attendre à ce que des parents se plaignent si leur enfant insiste pour aller ailleurs et qu’ils perdent ainsi cette chance d’obtenir une bourse. C’est la vie!

Avec ces éléments de réponse, la Commission scolaire réussira peut-être à conserver une trentaine d’élèves pour la fin du cycle secondaire. Mais est-ce assez pour répondre au besoin croissant d’interaction sociale des jeunes? Si ce n’est pas suffisant, l’École devra peut-être tenter d’élargir ses critères d’admission pour ce cycle d’étude en admettant un certain nombre d’élèves qui ne sont pas des ayant-droits. Et cela risque de soulever toute une autre série de problèmes. Pas facile la vie de commissaire!