Des métiers occupés traditionnellement par des hommes sont en passe d’être pris d’assaut par des femmes.
Après avoir inauguré au printemps une session de formation pour les femmes qui veulent travailler dans le secteur des mines, le Conseil du statut de la femme des TNO annonce deux cours en direction d’un public féminin, cette fois-ci dans des domaines rattachés au transport et à la sécurité.
À Trout Lake, 11 femmes ont été sélectionnées pour se former, en juin, aux techniques de conduite de véhicules lourds pour l’extraction de gravier, la construction et l’entretien de routes. Le groupe Sambaa K’e Development Corporation a d’ores et déjà assuré des emplois dès la fin des cours. En mars dernier, il avait annoncé la mise en place de trois projets économiques pour la collectivité, dont la production de gravier était l’un des piliers. La formation de cette nouvelle main-d’œuvre viendra remplir les besoins de démarrage et de réalisation de ce projet qui devrait durer deux ans et permettre de produire 5 000 mètres cubes de gravier à un prix de revient relativement bas, d’environ 100 $ par mètre cube. Le produit sera ensuite utilisé pour renforcer le réseau routier de la collectivité, notamment en étendant son accès vers la route 1 avec une route d’hiver de 126 kilomètres de long.
À Hay River, un même nombre de femmes seront choisies pour participer en juillet à une formation en techniques d’entretien et de sécurité dans le domaine aéroportuaire. Toutes les collectivités ayant des aéroports équipés de pistes en graviers seront susceptibles d’embaucher par la suite ces futures techniciennes. Deux ministères des TNO soutiennent ces programmes. Il s’agit du ministère des Affaires municipales et communautaires qui procure l’instructeur et les lieux de cours et du ministère des Transports qui fournit des fonds de 14 000 $.
Ces initiatives ont pu être mises en place grâce à la coordination fournie par le Conseil du statut de la femme des TNO. Au printemps, l’organisme avait lancé une formation dans le secteur des mines. Aujourd’hui, deux autres domaines, traditionnellement réservés à des hommes, sont ouverts aux femmes. « C’est en parlant avec des membres des différents ministères et aussi de la collectivité de Trout Lake que nous avons identifié un besoin de formation de main-d’œuvre », explique Annemieke Mulder, coordonnatrice de ces projets au sein du Conseil sur la condition de la femme.
Pour sa part, Sandy Lee, ministre responsable de la condition de la femme, se rendra à Trout Lake pour inaugurer le début de la formation afin de soutenir cette nouvelle force ouvrière féminine qualifiée, qui s’insère maintenant dans des secteurs qu’elle définit comme « non conventionnels ».
