À Vancouver, la formation sur l’improvisation théâtrale met l’accent sur le savoir-être et le travail d’équipe

Selon le coordonnateur de Jeunesse TNO, Nuka de Jocas-McCrae, la session de formation sur l’improvisation théâtrale qui s’est tenue à Vancouver a été un grand succès et a remporté l’adhésion totale de la trentaine de jeunes de l’Alberta, du Manitoba, de la Saskatchewan, de la Colombie-Britannique, du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest qui y ont participé.
L’événement s’intitulait À vos marques! Prêts? Embarquez! et cette initiative des Territoires du Nord-Ouest était en quelque sorte le prélude et le réchauffement pour les activités d’improvisations qui auront lieu aux Jeux de la Francophonie de Gatineau en juillet prochain. Les participants des Territoires du Nord-Ouest étaient Kiera Boulanger, Austin Smith, Jeffrey Radford, Liam Radford, Bryan Tuyishime et Antoine Patry. « Ils ont eu la chance de travailler autant leur jeu individuel que le travail en équipe, souligne Nuka de Jocas-McCrae. Nous avons fait toutes sortes d’expériences, comme de projeter sur un écran des scènes de vieux films et d’improviser des dialogues, de l’improvisation de rue, en faisant semblant d’attendre l’autobus, en se rassemblant autour d’une limousine et en réagissant comme si une vedette s’y trouvait. »

Concentration

Nuka de Jocas-McCrae raconte l’importance de la concentration, de la présence à l’autre et du travail d’équipe en impro théâtrale. « Un des premiers principes, dit-il, c’est le HELP (Histoire, Événement, Lieu, Personnage). Dans une improvisation, tu ne dis jamais non à un de ces éléments emmenés par un participant. Tu dois les utiliser pour faire avancer l’histoire et ne pas penser qu’à placer une bonne réplique. C’est le concept de base, avec le savoir-être; c’est un travail d’écoute et d’équipe. » Un des exercices de continuité et de cohérence dans l’imaginaire mis en place est que la première équipe à entrer sur scène commence par y placer des objets fictifs dont tous les participants, par la suite, doivent tenir compte. Un des exercices de concentration est le jeu du freeze. Une personne se fige et les autres doivent faire de même le plus rapidement possible. « Le dernier est le perdant, rigole Nuka de Jocas-McCrae. C’est étonnant de voir à quel point les gens peuvent parfois être lents à se rendre compte que plus personne ne bouge ni ne parle. »
Nuka de Jocas-McCrae ne tarit pas d’éloges sur les jeunes improvisateurs territoriaux. « Ils sont très bons, dit-il, et pourraient aller fort loin avec de l’entraînement. » Mais on ignore encore s’il y aura une équipe d’impro des TNO aux Jeux de la francophonie; des jeunes comme Brian Tuyishime et Austin Smith excellent au basketball, Liam Radford au
volleyball. Ils pourraient préférer ces disciplines à l’impro. Le cas échéant, Nuka de Jocas-McCrae songe à former une équipe mixte avec des joueurs, par exemple, du Yukon et de l’Alberta par exemple. « Nous serions, dit-il, désavantagés au niveau compétitif, à cause du manque d’entraînement, mais ça ferait une bonne expérience. Il faut voir si les organisateurs accepteraient cette idée. » Lui-même rapporte de son voyage de précieux outils pour continuer aux Territoires du Nord-Ouest la formation d’improvisateurs.

« À vos marques! Prêts? Embarquez a été une belle expérience franco-impro, pas compétitive, conclut Nuka axée sur le partage de connaissances. Nous avions des formateurs expérimentés avec Maxime Périard et Simon Charron, qui a travaillé avec la Ligue nationale d’improvisation (LNI). La coordonnatrice terrain de l’École Jules-Vernes a fait un travail superbe et les infrastructures de l’école – l’amphithéâtre en particulier- étaient fantastiques. Jesse, le cuisinier, a été le meilleur cuisinier de toute mon expérience d’événements jeunesse. »